Dans le cadre de sa tournée de deux jours en Asie centrale, le président français Emmanuel Macron est arrivé mercredi 1er novembre au Kazakhstan et s’est ensuite rendu en Ouzbékistan.
S’adressant aux étudiants de l’Université kazakhe de droit humanitaire M.S. Narikbayev, le président français Emmanuel Macron en visite officielle à Astana a déclaré que l’Europe avait besoin d’un modèle de relations stables avec la Russie.
Selon lui, l’architecture européenne de défense ne peut pas se construire sur l’escalade et les conflits. « La Russie fait géographiquement partie de l’Europe, nous devons donc construire un modèle stable de relations entre les membres de l’UE et les non-membres, y compris la Russie », a souligné Macron.
Selon le président français, l’Europe doit être impliquée lorsque la Russie et les États-Unis parlent d’armes.
Quant à la situation en Asie occidentale, Macron a déclaré avoir détesté le débat sur la valeur des vies juives et des vies palestiniennes et a appelé à ce que les civils de Gaza soient protégés en premier. « Toutes les vies comptent dans ce monde », a-t-il souligné en s’adressant aux étudiants en anglais.
« Je déteste ce débat qui divise les gens et qui dit : “Pour moi, la vie des Juifs est plus importante” ou “pour moi, la vie des Palestiniens est plus importante”, c’est fou », a déclaré Macron lors de sa visite dans la capitale du Kazakhstan.
Sans condamner les crimes du régime israélien contre la population de Gaza, Macron a affirmé « qu’il faut attaquer les groupes terroristes [selon ses propres termes] et les punir, mais les civils ne doivent pas être visés ».
Lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue Kazakh, Macron a déclaré vouloir renforcer et accélérer le partenariat entre les deux pays.
Le Kazakhstan, disposant de 12 % des ressources mondiales en uranium, est le premier producteur mondial d’uranium naturel selon l’agence d’approvisionnement d’Euratom (ESA). Le pays compte avec l’Ouzbékistan parmi les principaux fournisseurs d’uranium de la France.
Les observateurs affirment que la France tente d’approfondir ses liens avec le Kazakhstan qui est riche en ressources naturelles, dont l’uranium, pour fournir des matières premières nucléaires aux centrales électriques françaises, une question qui a suscité de nombreux mécontentements au Kazakhstan.