De nouveaux fronts s'ouvriraient si Israël continuait ses crimes de guerre et son génocide contre les Palestiniens, prévient le ministre iranien des Affaires étrangères.
Hossein Amir-Abdollahian a averti que de nouveaux fronts s'ouvriraient si Israël poursuivait ses crimes de guerre et son génocide contre le peuple palestinien dans la bande de Gaza.
Dans une interview accordée samedi à la télévision Bloomberg à New York, il a déclaré que le soutien inconditionnel des États-Unis à Israël a intensifié la guerre du régime contre le mouvement de résistance palestinien Hamas et les meurtres de civils, en particulier celui des femmes et des enfants.
« Si les Israéliens n'arrêtent pas la guerre [contre les Palestiniens], l'ouverture de nouveaux fronts sera inévitable, et cela mettra Israël dans une nouvelle situation qui lui fera regretter ses actions », a-t-il ajouté.
Il a dénoncé le double standard flagrant des États-Unis : « Les États-Unis conseillent aux autres de faire preuve de retenue, mais ils se sont complètement rangés du côté d'Israël », qui est décrit par le droit international comme une « puissance occupante ».
Le diplomate en chef iranien a souligné que le maintien du soutien total des États-Unis à Israël rendrait la situation hors de contrôle dans la région, avertissant que cela serait également préjudiciable à Washington.
Le régime israélien mène une guerre brutale contre Gaza depuis le 7 octobre, lorsque le Hamas et le Jihad islamique ont lancé leur plus grande opération contre l’entité occupante depuis des années. L'opération surprise palestinienne, baptisée Tempête d'Al-Aqsa, est intervenue en réponse aux crimes intensifiés du régime contre le peuple palestinien.
Le nombre de morts à Gaza depuis le début de l'agression israélienne a dépassé les 8 000 dont 70% sont des femmes et des enfants.
Amir-Abdollahian a également défendu la « décision entièrement palestinienne » prise par le Hamas de lancer l'opération Tempête d’Al-Aqsa. « Le Hamas, le Jihad islamique et le Hezbollah [le mouvement de résistance libanais] sont des groupes qui agissent conformément aux intérêts de leur propre pays. Ils ne reçoivent pas d'ordres de notre part et nous ne leur en donnons pas », a-t-il indiqué.
Au sujet des moyens de réduire les tensions, le ministre a conseillé aux États-Unis d'agir équitablement. « L'Iran a toujours joué un rôle constructif dans la région et nous considérons que les tensions pourraient être réduites par des voies et approches politiques », a-t-il ajouté.
Amir-Abdollahian a réitéré que l'occupation israélienne est la cause profonde de la crise actuelle dans la région et que l'Iran n'a jamais soutenu et ne soutiendra jamais le meurtre des civils où que cela se passe.
Il a démenti un article du Wall Street Journal affirmant que dans les semaines précédant la Tempête d’Al-Aqsa, des centaines de combattants palestiniens avaient reçu une formation de combat spécialisée en Iran.
« Ils ont eux-mêmes des capacités pour s'entraîner. Ils produisent les armes et les équipements dont ils ont besoin. Nous entretenons des liens politiques forts avec le Hezbollah et les groupes de résistance », a-t-il répondu.
Le ministre a également rejeté les informations faisant état de l'envoi de nouvelles forces iraniennes en Syrie, en Irak et dans d'autres pays de la région depuis le début de la guerre en cours à Gaza. Il a néanmoins souligné que Téhéran ne resterait pas spectateur des développements régionaux.
« L'Iran prendra des décisions basées sur ses propres intérêts, sa sécurité nationale et la situation régionale », a-t-il ajouté.
