Le président iranien Ebrahim Raïssi a salué la récente condamnation des crimes du régime israélien contre les Palestiniens dans la bande de Gaza assiégée par l'Assemblée générale des Nations Unies, qualifiant cette action de réalisation importante.
« Le vote de la plupart des pays membres en faveur de la résolution de l'Assemblée générale des Nations Unies condamnant les crimes du régime sioniste, malgré toutes les menaces et les promesses avancées par le système arrogant [mondial], a été une réussite importante », a déclaré le président iranien lors d'une session de son cabinet, dimanche 29 octobre.
Vendredi, l'Assemblée générale de l'ONU a adopté avec une écrasante majorité une résolution réclamant une « trêve humanitaire » dans la bande de Gaza, qui est soumise à une guerre dévastatrice menée par Israël depuis trois semaines.
L'Assemblée a donc voté en faveur de la résolution présentée par la Jordanie, au nom du Groupe des Etats arabes, avec 120 voix pour, 14 voix contre dont celles d'Israël et des États-Unis, et 45 abstentions.
Le vote s'est déroulé au deuxième jour d'une session d'urgence de l'Assemblée générale sur la crise israélo-palestinienne, dans un contexte d'impasse au Conseil de sécurité et de conditions de plus en plus désastreuses dans l'enclave assiégée de Gaza. Le Conseil de sécurité de l'ONU n'avait pas réussi, à quatre reprises au cours des deux dernières semaines, à prendre des mesures en raison du veto des États-Unis.
La résolution appelle notamment à une « trêve humanitaire immédiate, durable et soutenue », à ce que toutes les parties respectent le droit international et à une aide continue et sans entrave dans la bande de Gaza.
Le président Raïssi a souligné que tous les musulmans et les peuples libres du monde soutiennent le peuple opprimé de la Palestine. « La tenue d'une réunion au sommet de l'Organisation de la coopération islamique est une autre étape vers la fin des crimes du régime sioniste », a-t-il noté. « Même si la machine de guerre israélienne – sous la direction politique, médiatique et sécuritaire des États-Unis – lutte pour redorer le blason du régime, les combattants palestiniens et le front de résistance auront le dessus dans le champ de bataille. »
« La décision du régime sioniste d'infiltrer Gaza (par voie terrestre) a jusqu'à présent échoué et a infligé de lourdes pertes [aux forces israéliennes], et selon l'évaluation des dirigeants de la Résistance, si cette initiative continue, Gaza se transformera sans aucun doute en un bourbier pour les forces sionistes », a-t-il indiqué.
Il a ajouté qu'en repoussant l'attaque terrestre d'Israël contre Gaza, les combattants palestiniens « ont créé une grande épopée », infligeant une seconde défaite au régime sioniste, encore plus grande que sa première défaite face à l'opération Tempête d’Al-Aqsa.
« Ce coup a été si stupéfiant que certains analystes américains l’ont décrit comme un effondrement sécuritaire et politique pour ce régime », a déclaré Raïssi.
Hier dimanche, les deux ministres des Affaires étrangères de l'Iran et du Qatar ont appelé lors d'une conversation téléphonique, à la fin immédiate de l'agression israélienne contre la bande de Gaza assiégée.
Le chef de la diplomatie iranienne, Hossein Amir-Abdollahian et son homologue qatari, Cheikh Mohammed bin Abdulrahman bin Jassim Al Thani, ont souligné la nécessité d'un arrêt immédiat des frappes aveugles d'Israël contre le territoire palestinien et demandé un approvisionnement ininterrompu en aide humanitaire à la population de Gaza.
Plus tôt le même jour, Amir-Abdollahian a eu un appel téléphonique avec son homologue saoudien, le prince Faisal bin Farhan, au cours duquel les deux hommes ont appelé à une action collective régionale et internationale contre les attaques israéliennes.
Ils ont souligné que Gaza avait cruellement besoin d'une aide humanitaire constante et qu'il fallait lutter contre le déplacement forcé des Palestiniens.
Le régime israélien - pris au dépourvu par l'opération Tempête d'Al-Aqsa de la Résistance palestinienne - mène une guerre brutale contre la bande de Gaza depuis le 7 octobre dernier. Le bilan des morts à Gaza a dépassé les 8 000, dont 70% sont des femmes et des enfants.
23 jours après le début des hostilités, le régime d'Israël a déclaré que la guerre était « entrée dans une nouvelle phase » : il a intensifié ses attaques aériennes, maritimes et terrestres sur l'enclave palestinienne.