La panne quasi totale des télécommunications à Gaza, sur fond de bombardements israéliens en cours sur le territoire palestinien, risque de fournir une couverture à des atrocités massives, a déclaré vendredi l'ONG, Human Rights Watch (HRW).
L'accès à Internet et au réseau téléphonique a été complètement coupé dans la bande de Gaza vendredi, près de trois semaines après qu'Israël a commencé à bombarder l'enclave palestinienne.
Le ministère palestinien de la Santé siégé à Gaza, affirme qu'au moins 7 326 personnes ont été tuées dans les frappes israéliennes depuis l'attaque du 7 octobre, principalement des civils et de nombreux enfants.
« Des pannes généralisées de téléphonie et d’Internet se sont produites à Gaza le 27 octobre 2023, au milieu des bombardements israéliens, coupant presque entièrement les 2,2 millions d’habitants du monde extérieur », a déclaré HRW dans un communiqué.
« Ce black-out de l'information risque de couvrir des atrocités de masse et de contribuer à l'impunité pour les violations des droits de l'homme », a déclaré Deborah Brown, chercheuse principale en technologie et droits de l'homme du groupe, dans le communiqué.
A lire: Les forces israéliennes attaquent Gaza sous la menace d’une invasion terrestre
Un certain nombre d'agences internationales et d'ONG ont déclaré vendredi avoir perdu contact avec leur personnel à Gaza, notamment l'agence humanitaire de l'ONU, le BCAH ou le Bureau de la coordination des affaires humanitaires.
Sa coordinatrice humanitaire, Lynn Hastings, a déclaré dans un communiqué que les hôpitaux et les opérations humanitaires de l'ONU « ne peuvent pas continuer sans communications » et sans énergie, sans nourriture, sans eau et sans médicaments.
Amnesty International et le Croissant rouge palestinien n’ont plus de contact non plus avec leurs équipes à Gaza.
En allusion au danger qui menace la population de Gaza, Amnesty International a appelé à une connexion immédiate à Internet dans cette région.
« Cette coupure des communications signifie qu'il sera encore plus difficile d'obtenir des informations et des preuves cruciales sur les violations des droits de l'homme et les crimes de guerre commis contre les civils palestiniens à Gaza », ajoute le communiqué de Deborah Brown.
Les journalistes de l'AFP à Gaza ont également confirmé qu'ils ne pouvaient communiquer que « dans des zones limitées où ils pouvaient se connecter aux réseaux israéliens ».