L’armée de terre de la République islamique d'Iran a débuté ce vendredi 27 octobre des exercices militaires à grande échelle dans la province d’Ispahan, au centre du pays, dans le but de renforcer son pouvoir de dissuasion compte tenu du contexte régional actuel et des menaces potentielles.
Les exercices baptisés Eghtedar 1402 (Autorité) dureront deux jours dans la région de Nasrabad, dans la province d'Ispahan.
Des régiments d'infanterie, des divisions blindées, des unités de missiles et d'artillerie, des divisions aéroportées, des escouades de drones, des unités de guerre électronique et des équipes de soutien participent à l'exercice, a annoncé le général de brigade Karim Cheshak, porte-parole de l'exercice militaire.
Toutes ces unités ont rejoint la zone de l’exercice depuis sept provinces à travers le pays et ont parcouru en moyenne 1 100 km.
« L'un des principaux objectifs de l’exercice est de renforcer les performances et la préparation au combat des forces terrestres et de rehausser le niveau de dissuasion du pays. Les jeunes commandants seront formés à des scénarios de défense », a expliqué le général Cheshak.
La première étape de l'exercice a consisté au transfert aéroporté et terrestre de quatre brigades de combat et d'autres unités vers la zone des exercices.
Dans la deuxième étape, des opérations de surveillance et de reconnaissance seront assurées par des drones et des systèmes électroniques et de détection.
Au cours des troisième et quatrième étapes, des exercices de défense côtière et des opérations aéroportées de nuit seront effectués. La phase finale consistera à mener des opérations de destruction des cibles de l'ennemi potentiel.
Les forces de l’armée iranienne organisent régulièrement des exercices selon un calendrier détaillé dans diverses provinces du pays.
En ce premier jour de la manœuvre, environ 200 hélicoptères militaires ont effectué différentes opérations. Ils ont tiré des missiles optimisés Shafaq, Almas et Dehlawiyeh sur des cibles dans un rayon de 8 à 20 kilomètres.
Deux lanceurs de missiles à guidage laser Dehlawiyeh, récemment montés sur le véhicule de transport de troupes M113 des forces terrestres, ont fonctionné avec succès. Après optimisation, la portée du missile Dehlawiyeh a augmenté de 5 500 à 8 000 mètres.
Doté d’une ogive de 50 kg et à une vitesse de Mach 2,2, le missile surface-air Shafaq est capable de détruire des cibles dans un rayon de 20 km.
Le missile Almas, doté d'un système de guidage automatique de tir et de largage, est capable de détruire des cibles dans un rayon de 8 kilomètres. Ce missile sol-sol est utilisé par les brigades mobiles, et sa version sol-air peut être installée sur les hélicoptères 209 et les drones de combat.
Les forces terrestres de l'armée ont frappé des cibles fixes et mobiles avec une grande précision à l'aide du drone suicide Arash dans la cadre d’opérations de défense côtière pour bloquer le chemin des forces attaquantes.
Pour en savoir plus : Exercice militaire du CGRI dans le nord-ouest de l'Iran
Dans cette première phase de l'exercice, les nouveaux drones Mohajer-2 et Mohajer-6 ont également été utilisés pour envoyer des informations au centre de commandement des drones.
Le drone suicide Switchblade (en anglais « couteau à cran d'arrêt ») y était aussi présent. Il a été construit par le centre d'optimisation Shahid Zerharan et a été intégré à l’armée terrestre le 22 avril dernier.
Son nom provient de la manière dont les ailes à ressort sont repliées à l'intérieur d'un tube et se déplient une fois qu'elles sont en vol. Il est généralement utilisé par les rangers et les forces spéciales. Il peut être contrôlé dans un rayon de 4 km mais sa petite taille limite son autonomie à 20 minutes. Il est capable de détruire toutes sortes de cibles fixes et mobiles. Son ogive pèse 500 gr.
Le Switchblade utilise une caméra couleur et une localisation GPS pour identifier, suivre et engager des cibles, tout en pouvant être préprogrammé sur une trajectoire de collision.
(Crédit photo : FARS)
