Pour le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, l'Occident cherche à falsifier les réalités sur le terrain dans la bande de Gaza et à légitimer les crimes israéliens dans l'enclave côtière assiégée.
M. Amir-Abdollahian a rencontré le président syrien Bachar al-Assad à Damas vendredi soir. Il a surtout souligné que le front de la Résistance était capable de s'opposer au régime israélien d'apartheid. L'appel de Washington aux groupes palestiniens à faire preuve de retenue, alors qu"il a fourni à l'armée d'Israël divers types de munitions en soutien à sa guerre contre la bande de Gaza, lui a particulièrement paru étrange et incohérent.
Il a qualifié de « crimes de guerre » le massacre des femmes, des enfants et des personnes âgées à Gaza, le siège total de la ville incluant la coupure de l'approvisionnement en eau, électricité et carburant du territoire, ainsi que le bombardement intense des maisons, des installations civiles, des centres médicaux.
Des autorités occidentales sont en contact avec des responsables iraniens et les deux parties échangent des points de vue sur les derniers développements en Palestine, a-t-il indiqué.
« La politique extrémiste du [Premier ministre israélien Benjamin] Netanyahu et ses actions de provocation sont les principales éléments déclencheurs de l’opération Tempête d’Al-Aqsa. Néanmoins, les Occidentaux appellent toutes les parties, à l’exception du régime sioniste, à faire preuve de retenue ! Les Occidentaux reconnaissent que la Tempête d’Al-Aqsa est la preuve que la Palestine est toujours en vie », a déclaré le ministre iranien.
« L'Iran a officiellement apporté son soutien à la Syrie et à la Résistance palestinienne, mais l'opération menée par les combattants de la Résistance palestinienne est une décision, une conception et une action entièrement palestinienne », a-t-il fait savoir.
Lire aussi: Les diplomates américains sont défendus d’utiliser certains termes au détriment du régime sioniste
« Tous les efforts doivent empêcher la poursuite de crimes de guerre par Israël dans l'enclave côtière. La République islamique d'Iran a donc exigé une réunion d'urgence des ministres des Affaires étrangères de l'Organisation de la coopération islamique et a exprimé sa volonté d'accueillir un tel événement », a-t-il expliqué.
Pour sa part, le président syrien Bachar al-Assad s'est dit inquiet de l’ampleur des crimes israéliens contre les habitants de Gaza, estimant que les autorités israéliennes et leurs protecteurs voulaient inverser la tendance à la lumière des récents développements ou utiliser les attaques palestiniennes comme excuse pour éradiquer le front de la Résistance.
« Une telle stratégie est soutenue par les États-Unis et certains pays occidentaux, a dénoncé le dirigeant syrien, en raison des graves crises politico-économique et sociétale que traverse le régime sioniste et de son effondrement imminent. »
Il a aussi favorablement accueilli la proposition iranienne d'une réunion d'urgence de l'OCI.
Le nombre de morts dans la bande de Gaza est monté à 2 000, a indiqué vendredi soir le ministère palestinien de la Santé du Hamas, après la multiplication des bombardements israéliens sur l'enclave palestinienne. Ces frappes incessantes « ont coûté la vie à 2 000 martyrs incluant au moins 614 enfants », a-t-il précisé dans un communiqué, ajoutant que 7 696 personnes avaient été blessées, six jours après l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël.
Pour plus de détails : Israël a appelé plus d’un million de Palestiniens à se déplacer vers le sud de Gaza
L‘armée israélienne a ordonné ce vendredi 13 octobre au matin l’évacuation de « tous les civils de Gaza » du nord vers le sud de l’enclave palestinienne. Cela concernerait la moitié des 2 millions d’habitants de la bande côtière. L’ONU s’inquiète des « conséquences humanitaires dévastatrices » de ce déplacement.