Le mouvement de résistance libanais Hezbollah affirme avoir frappé deux postes militaires israéliens dans la partie nord des territoires occupés en réponse à l'agression antérieure du régime dans le sud du Liban, qui a fait trois morts parmi ses combattants.
« Après le martyre de trois de nos frères cet après-midi suite aux attaques israéliennes contre des villes et villages libanais, des groupes de la Résistance islamique ont mené une première réponse », a déclaré le mouvement dans un communiqué publié par Al-Manar.
Le communiqué ajoute que la réponse du Hezbollah a visé « la caserne Braniat – le centre de commandement de la Brigade de Galilée – et la caserne Avivim – le centre de commandement de la Brigade Ouest – en utilisant des missiles guidés et des obus de mortier, provoquant des tirs directs ».
Le Hezbollah a identifié ses martyrs comme étant Housam Mohammad Ibrahim, Ali Raef Ftouni et Ali Hasan Hodroj.
Les forces israéliennes et le mouvement Hezbollah ont échangé des tirs d'artillerie et de roquettes dimanche 8 octobre, dans le cadre d'une opération à grande échelle lancée la veille contre Israël par des groupes de résistance palestiniens de la bande de Gaza assiégée, baptisée Tempête d'Al-Aqsa.
Au troisième jour de cette opération, la plus grande contre Israël depuis des décennies, le Hamas a fait savoir dans un communiqué que « la Tempête d'Al-Aqsa est un droit légitime des Palestiniens à l'autodéfense », « La bataille de [l’Opération] Tempête d’Al-Aqsa est un droit légitime pour notre peuple à se défendre, à défendre ses terres et ses lieux sacrés, en réponse à l’agression continue de l’occupation, du silence et de l’échec du monde à mettre fin à l’escalade du terrorisme et au déni de tous les droits de notre peuple et de ses aspirations à libérer sa terre et à y revenir ».
Les observateurs affirment que le mouvement de résistance libanais a intentionnellement qualifié la contre-offensive de « réponse initiale » afin d’avertir Tel Aviv de nouvelles attaques de représailles.
Citée par Reuters, l'armée israélienne a affirmé avoir répondu à un certain nombre de « lancements » depuis le Liban vers les territoires occupés.
Le Hezbollah a déjà repoussé deux actes d'agression israéliens contre le Liban en 2000 et 2006, forçant dans les deux cas une retraite humiliante de l'armée du régime de Tel Aviv.
Un groupe de réflexion israélien affirme que le pouvoir dissuasif qu’avait dans une certaine mesure le du régime devant le Hezbollah libanais et ses partenaires du front de la résistance, est en train de s'éroder.
Le mouvement de résistance s’est engagé à défendre résolument le Liban en cas de guerre imposée par Israël.