Réagissant à un nouveau sacrilège répété du Saint Coran qui a déjà déclenché l’indignation du monde musulman, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, vient de fermement condamner ce dimanche, le 1er octobre, la nouvelle scène d’insulte organisée de manière délibérée sur le sol suédois.
« Malheureusement, nous assistons une fois de plus à des actes plus qu’audacieux portant atteinte aux valeurs sacrées de l’islam ; des actes contraires aux principes fondamentaux des droits de l'homme », déplore le diplomate avant de souligner : « Ces actions qui incitent à la haine et qui constituent une atteinte aux droits et aux valeurs de plus de deux milliards de musulmans, sont perpétrées en présence de la police suédoise qui laisse faire ; ce alors même qu’assurer la sécurité et empêcher la violation des droits d'autrui demeure la responsabilité la plus importante des forces de l’ordre de tout pays. Bien entendu, ces actes ne s’effaceront jamais de la mémoire des peuples libres et de ceux qui sont en quête de vérité, dans le monde entier », a souligné le diplomate.
Soulignant que, du point de vue de la République islamique d'Iran, les promesses non tenues des autorités suédoises pour condamner cet acte de sacrilège visant le Saint Coran ne suffisent pas, Kanaani a ajouté : « On s’attend à ce que le gouvernement suédois réponde de manière responsable à la revendication la plus évidente des musulmans et des monothéistes du monde, et qu’il respecte sérieusement les principes fondamentaux des droits de l'homme en s'efforçant de promouvoir l'éthique et la coexistence pacifique des religions par des mesures pratiques et efficaces ».
Ce samedi 30 septembre, l'immigré irakien en Suède, Salwan Momika, a de nouveau brûlé un exemplaire du Saint Coran dans la ville de Malmö sous la protection de la police, qui a arrêté deux personnes parmi celles qui protestaient contre cet incident.
Cela survient après que Salwan Momika, qui a organisé un certain nombre d’« événements » pour brûler le Saint Coran, a obtenu l’autorisation d’organiser une nouvelle scène d’autodafé dans la ville suédoise de Malmö.
Un clip vidéo montrait la police suédoise arrêtant ou éloignant des personnes voulant protester à l’autodafé. La radio suédoise Sveriges avait rapporté via un message audio publié sur son site Internet que Salwan Momika, qui était à l'origine d'un certain nombre d'incendies du Saint Coran en Suède au cours des dernières semaines, avait obtenu l'autorisation d'organiser ce qu'on appelle un autre « événement » dans la ville de Malmö.
Et selon cette radio, le nouveau sacrilège devait avoir lieu ce « samedi matin », le 30 septembre. Le journal Aftonbladet rapporte aussi que la police a délivré à Momika un permis pour son dernier geste indigne. Ce dernier a organisé plusieurs cérémonies d'incinération du Coran, y compris le premier jour de la célébration musulmane de l'Aïd al-Fitr, dans la principale mosquée de Stockholm. Cet acte scandaleux a eu lieu avec l'autorisation même de la police suédoise le 28 juin.
L'Irak a appelé les autorités suédoises à procéder à l’extradition de l'immigré Momika et des dizaines d'Irakiens se sont rassemblés pour protester contre lui devant l'ambassade de Suède à Bagdad.
La police suédoise a arrêté dimanche 3 septembre plus de dix personnes après des scènes de violence à Malmö, dans le sud du pays, consécutives à un rassemblement au cours duquel, une nouvelle fois, un exemplaire du Coran a été brûlé.
Réagissant, l’Organisation de la coopération islamique (OCI) et un certain nombre de ses membres ont fermement condamné l’autodafé du Saint Coran et les autorités suédoises ont tout simplement déclaré qu’elles allaient réfléchir à la révision de la loi sur l’ordre public, cette même loi qui autorise apparemment qu’on incendie le Coran.
