L’Iran prévoit de construire une nouvelle raffinerie de pétrole dans le gouvernorat syrien de Homs, d’une capacité de 140 000 barils par jour, dans le cadre d’un protocole d’accord signé avec Damas et le gouvernement du Venezuela.
Un haut responsable du ministère iranien du Pétrole a déclaré qu’un mémorandum tripartite a été signé entre l’Iran, le Venezuela et la Syrie pour la construction d’une nouvelle raffinerie de 140 000 barils par jour en Syrie.
Jalil Salari, directeur général de la Société nationale iranienne de raffinage et de distribution du pétrole (NIORDC), a révélé ces projets, soulignant le besoin pressant de produits pétroliers en Syrie et dans les pays voisins.
« Les études réalisées ont révélé que la Syrie et ses pays voisins ont besoin de produits pétroliers, c’est pourquoi une raffinerie d’une capacité de 140 000 barils par jour a été identifiée à côté des deux raffineries syriennes existantes à Homs et à Baniyas » a-t-il affirmé à l’agence de presse iranienne Fars News le lundi 25 septembre.
« Nous avons nommé un directeur pour superviser les travaux de réparation de base de la raffinerie de Homs et, une fois les études terminées, nous entrerons bientôt dans la phase de signature du contrat et d’exploitation », a souligné Salari. Et de poursuivre : « L’accord prévoit la construction d’une nouvelle raffinerie de 140 000 barils par jour, dont le pétrole nécessaire serait fourni conjointement par la République islamique d'Iran et le Venezuela ».
Il a précisé que les études fondamentales et le processus de conception pour la mise en œuvre du projet avaient été achevés.
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La raffinerie viendrait compléter deux raffineries déjà en activité, la raffinerie de Baniyas et celle de Homs, toutes deux situées dans l’ouest de la Syrie.
Selon Salari, les phases de financement et de construction sont à l’ordre du jour.
Salari a indiqué que la raffinerie de Homs a été restaurée par des ingénieurs iraniens après la récente visite du président iranien Ebrahim Raïssi en Syrie en mai, à la suite de laquelle une équipe de la Compagnie pétrolière nationale iranienne a été dépêchée pour réaliser les études requises.
Les analystes estiment que la coopération entre les trois pays montre leurs indifférences à l’égard de la campagne de sanctions menée par les États-Unis, qui les a également ciblés en raison de leur opposition aux tentatives de la Maison Blanche pour dominer la région et le monde entier.
Selon le responsable iranien, une fois ces améliorations achevées, l’Iran pourra exporter 100 000 barils de pétrole par jour vers la Syrie.
Cette coopération intervient également dans un contexte de présence illégale continue des forces américaines en Syrie, qui sont impliquées dans le vol des ressources pétrolières de ce pays.
Les convois militaires américains transportent fréquemment des tonnes de céréales et de pétrole brut de la province syrienne de Hassaké, située dans le nord-est de la Syrie, vers la région semi-autonome du Kurdistan, dans le nord de l’Irak. Il s’agit d’une contrebande systématique de produits de base hors de Syrie par Washington.
L’armée américaine stationne depuis longtemps ses troupes et ses équipements dans le nord-est de la Syrie. Le Pentagone prétend que ce déploiement vise à empêcher les champs pétrolifères de la région de tomber entre les mains des terroristes de Daech.
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Damas estime cependant que ce déploiement vise à piller les ressources naturelles du pays.
L’ancien président américain Donald Trump a reconnu à plusieurs reprises que les forces américaines étaient présentes en Syrie pour ses richesses pétrolières.