Lors de la 67ème session ordinaire de la Conférence générale de l’AIEA à Vienne, lundi 25 septembre, le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), Mohammad Eslami, a affirmé que la République islamique d’Iran était en droit de réagir à l'arrogance d’Israël, avant de préciser que le silence de la communauté internationale avait enhardi le régime israélien.
« Il est clair que la République islamique d’Iran considère qu’elle a le droit de répondre à l’impertinence du régime sioniste », a déclaré le chef de l’OIEA.
Ces remarques interviennent quelques jours après que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a prétendu à l’Assemblée générale des Nations unies que la République islamique d’Iran devrait faire face à une menace nucléaire crédible.
Lors de son discours vendredi à la 78e session de l’Assemblée générale de l’ONU, Netanyahu a mis en garde contre la « malédiction d’un Iran nucléaire » et a accusé Téhéran de dépenser « des milliards pour armer ses mandataires terroristes », prétendant que l'Iran devait faire face à une menace nucléaire crédible. « Tant que je serai Premier ministre d’Israël, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire », a-t-il avancé.
À ce propos, la délégation diplomatique iranienne à l’ONU a qualifié de « comique » les propos de Benjamin Netanyahu, indiquant que « les allégations sans fondement formulées par les responsables israéliens ne trompent plus personne ».
Dans le même temps, Mohammad Eslami a déclaré que les menaces d’Israël contre les scientifiques nucléaires iraniens constituaient une violation du Statut de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et de la Charte des Nations unies.
La République islamique d’Iran, en tant qu’initiatrice du plan de création d’une zone exempte d’armes nucléaires au Moyen-Orient, exprime sa préoccupation concernant le programme nucléaire militaire et secret du régime israélien, a-t-il ajouté.
« Le régime sioniste n’a pas placé son programme nucléaire sous l’accord de garanties et, par conséquent, il est considéré comme étant une menace à la paix et à la sécurité internationales », a-t-il déclaré, soulignant qu’Israël a mis en danger l’intégrité et la crédibilité du Traité de non-prolifération (TNP) et de l’AIEA.
À noter qu’Israël, poursuivant une politique d’ambiguïté délibérée sur ses armes nucléaires, possède selon les estimations entre 200 et 400 ogives nucléaires dans son arsenal, ce qui fait de lui le seul détenteur d’armes non conventionnelles en Asie occidentale.
Le régime israélien, qui refuse les inspections de ses installations nucléaires à usage militaire et de signer le TNP, a également assassiné au moins sept scientifiques nucléaires iraniens et mené une série d'opérations de sabotage contre les installations nucléaires de la République islamique d'Iran.
