Un haut commandant militaire iranien a déclaré que l'Iran avait donné à l'Irak plusieurs jours supplémentaires pour mettre pleinement en œuvre l'accord de mars visant à déplacer et à désarmer les groupes anti-iraniens opérant dans la région du Kurdistan, soulignant que tous les groupes terroristes de la région devaient être désarmés.
Le général de division Mohammad Hossein Baqeri, chef de l'état-major général des forces armées iraniennes, a déclaré que l'accord de mars stipulait que ces groupes devaient être désarmés avant le 19 septembre, mais que cela n'avait pas encore été fait.
" Au cours de ces six mois, ces groupes se sont éloignés un peu de nos frontières ", a-t-il déclaré, tout en remerciant le gouvernement irakien pour ses efforts en vue de désarmer les séparatistes.
Il s'exprimait en marge d'une parade militaire organisée le vendredi 22 août pour marquer le début de la semaine de la défense nationale.
"Le président [Raïssi] a indiqué que les forces armées [leur] accorderaient quelques jours. Nous allons attendre quelques jours et envoyer des équipes d'observateurs dans la région pour voir si le désarmement est terminé ou non. Ensuite, nous déciderons de ce qu'il convient de faire", a-t-il déclaré.
Le général Baqeri a souligné que tous les groupes terroristes devaient être désarmés et déplacés.
"Le président a déclaré que les forces armées des terroristes séparatistes ne devaient pas être présentes dans la région du Kurdistan ni dans l'ensemble de l'Irak. Ces terroristes doivent être complètement désarmés et expulsés d'Irak", a-t-il affirmé.
Les responsables irakiens ont rapporté ces derniers jours que les forces gouvernementales ont pris le contrôle total de tous les points frontaliers avec l'Iran voisin et que les terroristes ont été évacués des régions frontalières.
Le ministre irakien de la défense, Thabet Muhammad Saeed al-Abbasi, a déclaré mardi à la chaîne de télévision saoudienne Al Arabiya que la présence des groupes kurdes opérant contre l'Iran se limitait à cinq camps en Irak.
Les autorités irakiennes ont souligné à plusieurs reprises que Bagdad s'engageait à respecter l'accord de sécurité avec l'Iran.
La présence de groupes terroristes kurdes, notamment le Parti démocratique du Kurdistan, le Komala, le Parti de la vie libre du Kurdistan et le Parti de la liberté du Kurdistan, est une source de tension entre l'Iran et l'Irak depuis des années, ces groupes menant souvent des attaques terroristes sur le sol iranien.
Après les émeutes de l'année dernière, déclenchées après la mort de l'Iranienne Mahsa Amini, ces groupes ont intensifié leurs opérations subversives contre l'Iran et ont fait passer clandestinement des armes à leurs agents locaux.
Cela a incité l’Iran à pousser l’Irak à mettre fin aux activités terroristes des groupes anti-iraniens, ce qui a conduit à l’accord de mars.