Le président iranien Ebrahim Raïssi a censuré avec véhémence le département du Trésor américain pour ses dernières sanctions imposées à un certain nombre de médias iraniens, notamment la chaîne d’information anglophone PressTV.
Le président iranien a dénoncé les efforts de Washington pour étouffer la vérité et empêcher l’opinion publique d’y accéder.
Le président Raïssi a fait ces remarques dans une interview exclusive accordée au journaliste de la chaîne CNN, Fareed Zakaria, en marge de la 78e session de l’Assemblée générale des Nations unies à New York.
« Pourquoi, aux États-Unis, empêchez-vous la diffusion de la vérité ? Pourquoi imposez-vous des sanctions aux agences de presse ? Pourquoi imposez-vous des interdictions à de nombreux réseaux de jeunes dans différentes parties du monde ? Pourquoi empêchez-vous l’écho de la voix de l’Iran et d’autres pays ? », a demandé Raïssi.
« Pourquoi ne permettez-vous pas que les problèmes mondiaux soient clarifiés afin que les peuples du monde en prennent pleinement conscience des circonstances et se rendent compte que la communauté internationale n’est pas seulement composée des États-Unis et de certains pays européens ? », a-t-il demandé.
Le président iranien a appelé les journalistes américains à interroger les autorités de la Maison-Blanche sur les restrictions imposées aux médias iraniens et sur les raisons qui empêchent la diffusion des informations aux peuples du monde entier. « À mon avis, c’est une grande injustice envers les nations », a déclaré Raïssi.
Le département du Trésor américain a imposé une nouvelle série de sanctions à plus d’une vingtaine d’individus et d’entités iraniens suite à une accusation sans fondement de « violations des droits de l’homme » à la veille de l’anniversaire des émeutes soutenues par l’Occident.
Vendredi 15 septembre, les États-Unis ont ciblé 29 individus et entités dans le cadre de ce qu’ils ont qualifié de « répression violente des manifestations à l’échelle nationale », suite à la mort de Mahsa Amini, une jeune Iranienne décédée à l’hôpital trois jours après avoir été arrêtée par la police en septembre 2022.
Les sanctions ont été imposées contre 18 hauts membres des forces de sécurité iraniennes, du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) et de la police, ainsi que contre le président de l’Organisation des prisons. Les interdictions ont également été imposées à trois personnes et à une entreprise liées au ministère iranien des Télécommunications.
La chaîne d’information PressTV, basée à Téhéran, les deux médias Fars News et Tasnim ainsi que trois de leurs hauts responsables ont également été visés par des sanctions.