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D'anciens responsables mettent en garde contre la politique de Netanyahu qui « démantèle » Israël

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'adresse aux médias lors d'une conférence de presse, à Tel Aviv, Israël, le lundi 10 avril 2023. ©AP

Un parterre d'anciens responsables sionistes avertissent à l'unanimité des effets nusible des réformes de Netanyahu notamment sur l'avenir de l'armée sioniste. 

Un groupe d'anciens responsables israéliens a averti que les politiques du régime d'extrême droite en place, dirigé par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, étaient en train de « démanteler» l'armée, l'économie et le tissu social d'Israël.

Selon une lettre accablante, signée par 51 anciens responsables de l'armée israélienne, de l'agence d'espionnage du Mossad, du soi-disant service de sécurité intérieure Shin Bet, de la police et du ministère de la guerre, Netanyahu « mène des actes visant à nuire au système judiciaire israélien et à la Cour suprême d’une manière qui annulerait son indépendance et la soumettrait à Netanyahu et à ses collègues politiques ».

Les responsables israéliens ont déclaré que les efforts de Netanyahu « transformaient Israël en une autocratie qui porte atteinte à sa force en démantelant l’armée, son établissement militaire, son économie et en mettant en danger le tissu social du peuple ».

Parmi les dizaines de signataires de la lettre figurent l'ancien ministre israélien des Affaires militaires et chef d'état-major militaire, Moshe Yaalon ; l'ancien chef du Mossad, Tamir Pardo ; et l'ancien Premier ministre, ministre de la Guerre et chef d'état-major de l'armée israélienne, Ehud Barak.

Pardo, qui a dirigé le Mossad de 2011 à 2016, a fait la une des journaux le 6 septembre lorsqu'il a déclaré qu'Israël appliquait un système d'apartheid contre les Palestiniens en Cisjordanie occupée, assimilant le traitement des Palestiniens à la séparation raciale mise en œuvre en Afrique du Sud qui a pris fin en 1994.

La lettre est arrivée alors que Netanyahu partait pour une visite aux États-Unis. Netanyahu n’a pas encore obtenu de visite à la Maison Blanche, et deux membres d’extrême droite de sa coalition, Itamar Ben-Gvir et Bezalel Smotrich, ont jusqu’à présent été snobés par l’administration Biden.

Plus tôt ce mois-ci, des centaines de lycéens israéliens ont annoncé qu’ils refuseraient de servir dans l’armée pour protester contre la politique du régime d’extrême droite en place, notamment la réforme judiciaire controversée.

Les Jeunes contre la dictature, dans un communiqué publié au lycée Herzliya Hebrew Gymnasium, dans le centre de Tel-Aviv, ont également explicitement exprimé leur opposition à l’oppression des Palestiniens en Cisjordanie occupée.

Les critiques ont accusé Netanyahu d’utiliser le projet de réforme judiciaire pour rester au pouvoir. Ils affirment que lui, qui est jugé pour plusieurs chefs d'accusation de corruption, tente également d'utiliser ce stratagème pour annuler d'éventuels jugements à son encontre.

Les protestations se sont intensifiées depuis fin juillet, lorsque la Knesset a adopté le premier projet de loi de réforme, qui limitait la capacité de la Cour suprême à déclarer « déraisonnables » les décisions du cabinet.

Plus de 10 000 soldats réservistes, dont des membres de l'Unité 8200 et des pilotes de l'armée de l'air, ont déclaré qu'ils ne se présenteraient plus volontairement au travail en signe de protestation.

D’anciens hommes politiques et membres des services de sécurité ont également déclaré leur soutien au boycott.

L’ancien chef du Shin Bet, Yuval Diskin, a déclaré lors d’une manifestation à Tel-Aviv en juillet que le moment était venu de « décider de la suspension du volontariat dans les réserves jusqu’à ce que la législation soit complètement arrêtée ».

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SOURCE: FRENCH PRESS TV