Des milliers de personnes se sont rassemblées dans plusieurs villes dans des territoires occupés de la Palestine pour la 37e semaine consécutive, manière de condamner la politique extrémiste du cabinet d'extrême droite israélien.
Habituellement organisées tous les samedis, les manifestations de cette semaine ont eu lieu le dimanche. Des milliers de personnes sont descendues dans les rues de Tel-Aviv comme ce fut le cas les semaines précédentes.
Les contestataires ont brandi des pancartes et scandé des slogans contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui s'apprêtait à s'envoler pour New York pour assister à la 78e session de l'Assemblée générale des Nations unies.
Parallèlement au principal rassemblement à Tel-Aviv, des manifestations ont eu lieu dans des dizaines d'endroits à travers les territoires occupés de la Palestine, notamment à Qods, Haïfa, Rehovot, Eilat et ailleurs.
Vers 23 heures, plusieurs centaines de manifestants se trouvaient devant le terminal 3 de l'aéroport de Ben Gourion d'où le Premier ministre devait partir pour New York. Certains ont scandé : « Partez et ne revenez pas ». D'autres ont souligné qu'il n'avait pas été invité à la Maison-Blanche.
Les manifestations sont un événement hebdomadaire fixe depuis janvier, lorsque Netanyahu a annoncé un projet de réforme visant à priver la Cour suprême du régime de la capacité d'invalider les décisions prises par les politiciens.
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Les partisans de la refonte affirment qu’elle contribue à redistribuer l’équilibre des pouvoirs entre les hommes politiques et le pouvoir judiciaire. Ses opposants accusent cependant Netanyahu de tenter sa chance pour prendre le pouvoir. Ils affirment que le Premier ministre, qui est jugé dans trois affaires de corruption pour pots-de-vin, fraude et abus de confiance, tente également d'utiliser ce stratagème pour annuler d'éventuels jugements à son encontre.
Le cabinet d'extrême-droite de Netanyahu a déjà adopté l'un des projets de loi à la Knesset, qui prive le tribunal de son pouvoir d'annuler les décisions ou les nominations du cabinet au motif qu'elles sont « déraisonnables ».
La Cour suprême du régime, pour la première fois de son histoire, a convoqué l'ensemble de ses 15 juges au début du mois pour entendre un appel contre ce projet de loi, et devrait rendre sa décision à une date ultérieure.
Les manifestants ont également promis de suivre Netanyahu pendant son séjour d’une semaine aux États-Unis et comptent le traquer lors de ses réunions prévues à San Francisco et à New York.
Plus tôt cette semaine, des militants ont projeté un message géant sur le bâtiment du siège de l'ONU à New York, disant : « Ne croyez pas le ministre du Crime Netanyahu ».
« Nous attendrons de le saluer. Dans les airs, sur terre et en mer. Le monde entier saura que Netanyahu est un menteur. Nous ne lui permettrons pas de... tromper les dirigeants du monde avec ses discours », ont déclaré les militants dans un communiqué.
« Le slogan projeté sur le mur du bâtiment de l'ONU n'est qu'un petit avant-goût de ce qui attend l'accusé Netanyahu lors de sa visite à New York », ajoute-t-il.
