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Le président Erdogan affirme que la Turquie pourrait « se séparer » de l’UE si nécessaire

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La Turquie peut "se séparer" de l'UE si nécessaire, dit Erdogan. ©Fars News

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré qu'Ankara pourrait « se séparer » de l'Union européenne, signalant de la sorte la frustration du pays à l'égard du processus d'évaluation de l'Union visant à inclure la Turquie en tant que membre. 

« L'Union européenne cherche à s'éloigner de la Turquie. Nous conduirons notre propre évaluation de la situation et nous aussi pourrions nous prendre une autre direction », a déclaré aux journalistes le chef de l'Etat qui s'apprêtait à décoller pour New York, afin de prendre part à l'Assemblée générale des Nations unies.

Le président turc a fait ces remarques en réponse à une question sur un rapport récent adopté par le Parlement européen, qui affirme que le processus d'adhésion de la Turquie « ne peut pas reprendre dans les circonstances actuelles, et appelle l'UE à explorer “un cadre parallèle et réaliste” pour les relations entre l'UE et la Turquie.

En début de semaine, le ministère turc des Affaires étrangères a déclaré que le rapport contenait des allégations infondées et des préjugés et qu'il adoptait une approche “superficielle et non visionnaire” des liens entre la Turquie et l'UE. 

Le 6 septembre, alors qu'il était en visite à Ankara, le commissaire européen à l'élargissement, Oliver Varhelyi avait réclamé des progrès en matière de démocratie. «Les négociations d'adhésion sont actuellement au point mort. Pour qu'elles reprennent, il y a des critères très clairs (...) qui devront être pris en compte, liés à la démocratie et à l'Etat de droit”, avait dit le diplomate hongrois.

Lire aussi : Vote contre l’adhésion de la Turquie à l’UE et réaction de la Turquie

Le ministère turc a également affirmé la détermination de la Turquie à rejoindre l'UE et a exhorté le bloc à prendre des mesures courageuses pour faire avancer sa candidature.

La Turquie, toujours officiellement candidate à l'UE, a déposé sa candidature en 1987 à la Communauté économique européenne et en 1999 à l'Union européenne, mais les négociations d'adhésion entamées en 2005 sont à l'arrêt depuis plusieurs années. Les relations s'étaient très fortement tendues depuis 2016 en raison de la répression exercée par la Turquie à l'encontre de ses opposants à la suite d'une tentative de coup d'État avortée la même année.

Les tensions se sont récemment intensifiées entre la Turquie et ses alliés occidentaux en ce qui concerne la candidature de la Suède à l'OTAN.

Stockholm a besoin du consentement d'Ankara pour rejoindre l'OTAN, dont la Turquie est un ancien membre.

Erdogan avait précédemment conditionné son approbation à l’abandon par la Suède de son soutien aux groupes d’opposition kurdes considérés comme des groupes terroristes par Ankara. Il a même fait monter la barre plus tôt lundi en obtenant l'engagement de l'UE de relancer les négociations d'adhésion en échange de la levée du blocus imposé à la Suède dans son adhésion à l'OTAN.

La Suède et la Finlande ont demandé à rejoindre l'OTAN l'année dernière après le déclenchent de la guerre en Ukraine.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV