TV

Le Yémen est l'un des pires pays au monde en matière de « contamination » par des explosifs, (la Croix-Rouge)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le CICR s'inquiète de la "contamination par les explosifs" au Yémen. (Crédit photo: RTS)

Le Yémen a l'un des taux de contamination par les mines et autres explosifs meurtriers les plus élevés au monde, a averti la Croix-Rouge internationale.

« En ce qui concerne la contamination par les armes, le Yémen, l’Irak et l’Afghanistan sont les trois pays les plus touchés. C’est vraiment dévastateur et cela a un impact très important sur les gens, leur sécurité, mais aussi leurs moyens de subsistance », a déclaré Fabrizio Carboni, directeur régional du CICR pour le Moyen-Orient, 9 ans après le début de la guerre civile dans ce pays pauvre de la péninsule arabique. 

« La présence de munitions non explosées est massive », a souligné Carboni. « La contamination est si importante et si répandue que vous ne serez pas en mesure de tout décontaminer » si le conflit prenait fin aujourd'hui, a-t-il encore dit.

« C'est la première fois que j'ai vraiment le sentiment qu'il y a des options politiques convaincantes et concrètes sur la table et que la violence n'est plus la seule option », a ajouté Carboni.

Les experts estiment qu'au moins un million de mines y ont été posées durant le chaos, ce qui constitue un danger quotidien avec les obus non explosés et d'autres débris.

Selon le Civilian Impact Monitoring Project, lié à l'ONU, les mines terrestres, les obus non explosés et autres armes ou munitions laissés durant les combats ont tué et blessé 1.469 civils, tout au long de ces cinq dernières années.

Le Centre exécutif de lutte contre les mines du Yémen (YEMAC) a déclaré plus tôt ce mois-ci que les bombes à fragmentation et les munitions non explosées utilisées par la coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite ont coûté la vie à des dizaines de civils le mois dernier.

A lire: Yémen: 8 000 enfants morts depuis le début de la guerre en 2015

Le YEMAC a fustigé les Nations unies pour la suspension du financement des opérations de déminage au Yémen pour le deuxième mois consécutif. La situation actuelle pourrait entraîner la mutilation d'un grand nombre de Yéménites, notamment d'enfants.

L'Arabie saoudite et ses alliés régionaux dont l'EAU ont lancé une opération militaire au Yémen en mars 2015. La coalition est alimentée en armes par les États-Unis et plusieurs pays européens.

Les gouvernements occidentaux ont encore renforcé leur soutien politico-logistique à l’Arabie saoudite pour qu’elle fasse réinstaller au pouvoir l'ancien président yéménite Abdrabbo Mansour Hadi.

Mansour Hadi a démissionné fin 2014 et a ensuite fui vers Riyad au milieu d'un conflit politique avec Ansarallah qui gère depuis les affaires du Yémen.

La guerre a causé la mort de dizaines de milliers de Yéménites. Le Yémen reste le pays qui connaît l'une des plus graves crises humanitaires au monde. En 2023, 21,6 millions de personnes ont ou auront besoin d'une forme d'aide humanitaire, alors que 80 % de la population du pays peine à accéder à la nourriture et à des services de base.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV