La Société du Croissant-Rouge iranien se dit prête à envoyer des équipes médicales et de secours pour contribuer à l'opération humanitaire au Maroc, frappé par un puissant tremblement de terre.
Le président du Croissant-Rouge iranien, Pirhossein Kolivand, a fait cette remarque dans un message adressé samedi à Kaddour Kharbouch, vice-président de la Société du Croissant-Rouge marocain.
Au moins 2 012 personnes ont trouvé la mort et plus de 2 059 ont été blessées dans un puissant séisme qui a dévasté le Maroc dans la nuit de vendredi 8 à samedi 9 septembre, provoquant d'énormes dégâts et semant la panique à Marrakech et plusieurs autres villes, selon un nouveau bilan officiel du ministère marocain de l'Intérieur.
Le tremblement de terre a fait des victimes dans les provinces et municipalités d'Al-Haouz, Marrakech, Ouarzazate, Azilal, Chichaoua et Taroudant.
Selon le Service géologique des États-Unis (USGS), le séisme a secoué la chaîne de montagnes du Haut Atlas marocain peu après 23 heures, vendredi, heure locale, à une profondeur relativement faible de 18,5 kilomètres, l'épicentre étant situé à environ 72 kilomètres au sud-ouest de Marrakech, une ville d'environ 840 000 habitants et une destination touristique populaire.
Le séisme le plus meurtrier au Maroc depuis plus de six décennies a renversé des maisons dans des villages de montagne reculés et endommagé des bâtiments historiques à Marrakech. Des opérations de recherche et de sauvetage sont en cours dans les zones sinistrées.
Dans son message, Kolivand a présenté ses condoléances à son homologue marocain et aux personnes touchées par le séisme. Il a exprimé sa sympathie aux personnes endeuillées.
Le président du Croissant-Rouge iranien a souhaité du succès à Kharbouch et à ses collègues dans les efforts humanitaires.
Selon des images circulant sur les réseaux sociaux et des témoins, le séisme a provoqué d'importants dégâts dans plusieurs villes. Dans une localité de la province d'Al-Haouz, épicentre du séisme, une famille était bloquée dans les décombres après l'effondrement de sa maison, selon les médias. Outre Marrakech, la secousse a été ressentie à Rabat, Casablanca, Agadir et Essaouira, semant la panique parmi la population. De nombreuses personnes sont sorties dans les rues de ces villes, craignant l'effondrement de leurs habitations, selon des images diffusées sur les réseaux sociaux.
Sur des photos et vidéos publiées par des internautes, on peut voir d'importants débris d'habitations dans les ruelles de la médina de Marrakech. Mais aussi des voitures écrasées par des pierres.
Solidarité et aides internationales
Selon la Croix-Rouge internationale, les besoins d'aide du Maroc sont immenses. « Ce ne sera pas l'affaire d'une semaine ou deux […]. Nous tablons sur des mois, voire des années de réponse », a averti dans un communiqué Hossam Elsharkawi, directeur, pour le Proche-Orient et l'Afrique du Nord, de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.
Plusieurs pays, dont la France, l'Espagne, l'Italie et les Etats-Unis ont proposé leur aide. Même l'Algérie voisine, aux relations houleuses avec le Maroc, a ouvert son espace aérien, fermé depuis deux ans, aux vols transportant de l'aide humanitaire et des blessés.
