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Piraterie maritime : les USA reconnaissent officiellement le vol d'un million de barils de pétrole brut iranien

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le pétrolier Suez Rajan. (Photo d'archives)

Des documents judiciaires récemment dévoilés ont confirmé publiquement que le gouvernement américain avait volé près d'un million de barils de pétrole brut iranien sur le pétrolier géré par la Grèce, le M/T Suez Rajan.

Le département d'État a déclaré vendredi 8 septembre que le gouvernement américain avait saisi le navire et sa cargaison de 980 000 barils de pétrole brut, alléguant qu'il transportait du pétrole iranien vers la Chine en violation des sanctions de Washington contre Téhéran.

Il a en outre affirmé que le gouvernement américain avait obtenu un mandat plus tôt cette année pour sa saisie.

Le 19 avril, au moment de la saisie, le propriétaire du navire, Suez Rajan Ltd, a plaidé coupable de violation des sanctions et a été condamné à une amende de 2,5 millions de dollars.

Par la suite, l'exploitant du navire grec, Empire Navigation, a accepté de coopérer avec les autorités américaines et a ordonné au navire, alors situé en Asie du Sud-Est, d'acheminer son chargement de pétrole vers les États-Unis.

Le commandant de la marine du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), le contre-amiral Alireza Tangsiri, a averti le 20 juillet que toute compagnie pétrolière déchargeant des centaines de milliers de barils de pétrole iranien saisis se trouvant dans le pétrolier grec au large des côtes du Texas serait tenue pour responsable.

Les propos tenus par le contre-amiral Alireza Tangsiri interviennent à l'occasion de l'anniversaire de la confiscation par l'Iran d'un pétrolier battant pavillon britannique dans le détroit d'Hormuz en 2019, après que la Grande-Bretagne eut saisi un pétrolier iranien au large de Gibraltar.

A lire: L'Iran dément les allégations de sa tentative de saisie de deux pétroliers près du détroit d'Hormuz

Quelques jours après la saisie du M/T Suez Rajan, la marine iranienne a saisi dans la mer d'Oman un pétrolier battant pavillon des Îles Marshall, qui transportait du pétrole koweïtien pour le compte de la deuxième plus grande société énergétique des États-Unis.

Le pétrolier, baptisé Advantage Sweet, avait été impliqué dans un accident maritime avec un bateau de pêche iranien, qui avait entraîné des blessures et la disparition d'un certain nombre de membres de son équipage.

Après la collision, le pétrolier a tenté de fuir les lieux, en violation des lois et réglementations internationales, qui exigent la fourniture de soins médicaux et de médicaments appropriés et suffisants aux marins en cas de maladie ou de blessure.

Après avoir été stationné au large des côtes du Texas pendant des mois, le Suez Rajan a commencé le 21 août le transfert de son pétrole de navire à navire pendant des heures vers un autre pétrolier, le MR Euphrate.

Les documents judiciaires récemment publiés confirment que le gouvernement américain a ensuite saisi le pétrole

S'adressant aux journalistes lors d'une conférence de presse le 21 août, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a souligné que la République islamique n’observerait pas le silence sur toute violation des droits de la nation iranienne et qu'elle réagirait de manière appropriée et « couperait la main des contrevenants ».

Il a rappelé aux parties qui envisagent de confisquer le pétrole iranien de revoir l'historique des actions de l'Iran dans des cas similaires.

« Les mesures qui consistent à attaquer des pétroliers transportant du pétrole iranien sont un exemple flagrant de piraterie », a dénoncé  Kanaani.

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Les États-Unis et leurs alliés ont saisi des cargaisons de pétrole iranien depuis que l’ex-président américain Donald Trump s’est retiré unilatéralement de l’accord sur le nucléaire iranien en mai 2018.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV