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Tchad : la colère monte après qu’un militaire français a tué un soldat tchadien

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des militaires français dans une base à Faya-Largeau. (Archives)

Au Tchad, la population locale a manifesté devant la base militaire française dans le nord du pays en réaction à la mort d'un jeune tchadien, le mardi 5 septembre, à qui l'on impute une présumée agression sur un infirmier des forces armées françaises lors d'une consultation médicale.

Un soldat de l’opération Barkhane a tiré à bout portant sur un soldat tchadien dans une base des forces françaises à Faya-Largeau, dans le nord du Tchad, ont annoncé les autorités locales.

Et pourtant, ce n'est pas ce que rapporte la presse occidentale qui incrimine le jeune homme en lui attribuant une déficience intellectuelle.

Ainsi un responsable des forces françaises explique sous l'anonymat aux médias de masse : « Lors d’une consultation médicale pour les populations, un militaire tchadien qui consultait a agressé au scalpel un infirmier français, qui a dû faire usage de son arme ».

Ou encore le général Ali Maïde Kebir, gouverneur de la région du Borkou dont Faya-Largeau est le chef-lieu qui donne la version suivante : « Un militaire tchadien, Mohamed Daku Hamid, 30 ans, s’est rendu pour un pansement dans la base militaire de l’armée française, et a pris un scalpel et a blessé un infirmier militaire français ». « L’infirmier a fait usage de son arme à feu et l’a tué », a-t-il poursuivi.

« On ne connaît pas les raisons de l’attaque, et l’infirmier a reçu trois coups de scalpel au thorax, à la tête et au cou, mais son état est stabilisé », a poursuivi cette source assurant que l’infirmier avait « dû se défendre ».

Mais ce que ces versions ne nous disent pas, c'est que atteint par plusieurs balles, Mahamat Dakou Hamid, est mort sur le coup, tout comme l'indiquent plusieurs sources, voici donc de bonnes raisons pour que les jeunes de la ville descendent dans les rues et protestent contre ce meurtre.

Alors qu’aucune réaction officielle des autorités tchadienne ou française n’a encore été communiquée, des sources évoquent une évacuation prochaine du soldat français auteur du meurtre vers la capitale tchadienne, N'djamena ou vers la France. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV