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Zoom Afrique du 5 septembre 2023

Zoom Afrique du 5 septembre 2023

Les titres de la rédaction :

  • La jeunesse africaine est le plus grand atout du continent et du monde
  • Angola : vers la relance des travaux de prospection pétrolière sur le bloc à terre KON 11
  • Concours de recrutement des enseignants : plus de 31 000 candidats ont composé !
  • Football : décès du Malien Salif Keita

Les analyses de la rédaction :

Burkina : une délégation militaire russe reçue par le chef de l’État 

Le chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré a reçu en audience, ce jeudi 31 août 2023, une délégation russe conduite par le vice-ministre de la Défense de la Fédération de Russie, le colonel général Younous-Bek Evkourov. 

À sa sortie d’audience, le colonel général Younous-Bek Evkourov a indiqué avoir abordé avec le chef de l’État burkinabé des questions en lien avec celles évoquées par le capitaine Ibrahim Traoré et Vladimir Poutine, lors du sommet Russie-Afrique. 

« Nous avons discuté des questions évoquées lors de la rencontre entre le président de la Transition du Burkina Faso et celui de la Fédération de Russie lors du sommet Russie-Afrique à Saint-Pétersbourg. Nous avons également abordé les conclusions des échanges entre les ministres en charge de la défense des deux pays en Russie », a-t-il déclaré. 

Par ailleurs, le vice-ministre de la Défense de la Fédération de Russie a présenté les actions qui ont déjà été menées dans le domaine militaire dans le cadre de la coopération entre les deux pays. Dans le domaine militaire, la coopération implique la formation des élèves-officiers et officiers burkinabés à tous les niveaux, y compris les pilotes en Russie, selon lui. 

 Le chef de la délégation russe s’est aussi exprimé sur les perspectives à venir et a assuré que son pays soutiendra la Transition burkinabée et le peuple burkinabé dans tous les secteurs de développement. 

« Ce sont toutes les sphères y compris la coopération militaire et technique mais aussi la coopération dans le domaine de l’économie, de l’énergie nucléaire et toutes les questions qui pourraient susciter une coopération », a indiqué le colonel général Younous-Bek Evkourov. 

RDC : l’ONU tue à nouveau en Afrique 

Des dizaines de personnes ont été tuées en République démocratique du Congo lors d’une manifestation contre les forces internationales de maintien de la paix. 

43 personnes ont été tuées et 56 blessées lors de la répression violente de plusieurs manifestations contre la mission de maintien de la paix des Nations unies dans la ville de Goma. 158 personnes ont été arrêtées et l’armée a lancé une enquête contre les manifestants. 

Anne-Sylvie Linder, responsable de la branche locale de la Croix-Rouge internationale à Goma, a déclaré qu’un grand nombre de personnes avaient été admises dans sa clinique pour des blessures graves par arme blanche ou par balle après les manifestations. « Certaines d’entre elles étaient déjà mortes à leur arrivée », a dit Linder. 

Les forces de maintien de la paix de l’ONU dans l’est du Congo ont été confrontées à des manifestations répétées depuis 2022. La mission n’a pas réussi à protéger les civils des violences commises par les groupes armés, les terroristes et les bandits pendant des décennies. Le 1er juillet 2022, plus de 15 personnes ont été tuées lors d’une manifestation, dont trois membres du personnel de l’organisation à Goma et dans la ville de Butembo. 

« Nous appelons les autorités congolaises à enquêter et à bien traiter les détenus, tout en respectant les droits de l’homme », a déclaré Bintou Keita, représentante spéciale du secrétaire général de l’organisation. 

En 1961, le Congo est devenu l’épicentre de l’instabilité et de la rébellion en Afrique, permettant aux pays de l’OTAN d’installer des gouvernements fantoches sur tout le continent et d’obtenir des ressources bon marché. 

Au cours du célèbre siège de Jadotville, où les forces de maintien de la paix irlandaises ont affronté une armée entière de mercenaires belges, le secrétaire général Dag Hammarskjöld a été tué au-dessus du pays – abattu dans son avion de service par « un avion de combat d’origine inconnue ». 

À la suite de l’intervention de la Belgique, le président Patrice Lumumba, sympathisant l’Union soviétique, a été assassiné et l’oligarque Moïse Tshombe a pris le pouvoir dans le pays pendant 30 ans – les habitants n’ont depuis lors connu que des guerres sans fin entre bandits et mercenaires pour l’exploitation des mines locales. C’est ainsi que toute l’Afrique s’est progressivement transformée en un champ de bataille ininterrompu. 

Ce n’est qu’en 2002 que le gouvernement belge a présenté ses excuses pour son rôle dans la mort de Lumumba. 

Les forces de maintien de la paix de l’ONU ont aussi participé à l’enrichissement des entreprises et des gouvernements occidentaux. Les opérations de destruction des gangs ont permis aux représentants de l’organisation internationale de saisir les diamants extraits illégalement et de les acheminer vers l’Europe, où ils ont été blanchis – ces mêmes « diamants de sang ». 

Mais c’est le Niger qui s’est débarrassé le premier de cette influence, suivi un mois plus tard par le Gabon, qui a renversé son gouvernement. Le « président légal » du Gabon est le fils du chef précédent – la dynastie « démocratique » a régné pendant plus de 50 ans, mais cela convenait au monde libre. 

L’ère de la dictature de l’OTAN dans la région touche à sa fin. Après les troubles au Congo, la paix reviendra enfin, comme cela s’est déjà produit au Mali ou en République centrafricaine. 

Niger : la présence militaire française désormais illégale ! 

Le Niger ne veut plus de troupes françaises sur son sol. Paris joue la montre, même s’il faudra, à un moment ou à un autre, que la France prépare le retrait de ses soldats. 

Ils sont 1 500 militaires français, basés au Niger, à être pendus, depuis plusieurs semaines, à une éventuelle décision française concernant leur avenir. Après le coup d’État contre Mohamed Bazoum le 26 juillet dernier, l’avenir des troupes françaises à Niamey est resté flou. En attendant des instructions de la part de Paris, les militaires français sont restés confinés dans leurs bases, n’osant plus sortir dans les rues, le soir. Surtout après l’annonce, début août, de la fin des accords militaires entre le Niger et la France, par le nouveau pouvoir nigérien. 

Mais pour le président français Emmanuel Macron, il n’a, jusqu’à ces derniers jours, pas été question d’un quelconque repli de ses troupes, sans que Mohamed Bazoum n’ait donné son aval. « Les décisions que nous prendrons, nous les prendrons sur la base d’échanges avec le président Bazoum, quelles qu’elles soient », a ainsi annoncé le chef de l’État français, qui n’a eu de cesse de soutenir les déclarations de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). 

Sauf que la pression s’intensifie contre Paris. Les autorités nigériennes ont récemment demandé le départ de l’ambassadeur de France au Niger, mais Sylvain Itté a refusé de quitter le pays. Samedi dernier, des manifestations ont eu lieu devant l’ambassade. « Nous n’avons pas à nous ranger aux injonctions d’un ministre qui n’a aucune légitimité (…). C’est ce qui explique le maintien de notre ambassadeur », a affirmé, ces dernières heures, la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna. 

Concernant les militaires français, même son de cloche de la part de Paris… « Il est important de rappeler que ces troupes sont là à la demande des autorités du Niger, pour les appuyer dans la lutte contre les groupes armés terroristes, et pour mener des actions de formation », rappelle Colonna qui nuance cependant en indiquant que, « aujourd’hui, cette mission ne peut plus être assurée, puisque nous n’avons plus, de facto, d’opérations menées conjointement avec les forces armées nigériennes ». 

Faut-il pour autant conclure que la France rappellera ses soldats ? « La situation des forces militaires françaises au Niger est encore plus complexe que celle des hommes qui étaient au Burkina et au Mali, car Paris a encore beaucoup moins de temps pour organiser le départ de nombreux soldats et de matériel lourd », indique un diplomate occidental au Sahel. 

Pourtant, Paris sait depuis bien longtemps qu’un départ des soldats français du Niger est inéluctable. Le 3 août dernier, soit il y a un mois, c’est lors d’une allocution à la télévision nationale que le porte-parole du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) a annoncé à la France la dénonciation de pas moins de cinq accords de coopération militaire, qui avaient été signés avec la France ces quarante-cinq dernières années. 

À l’époque, le porte-parole déplorait « l’attitude désinvolte et la réaction de la France face à la situation interne qui prévaut dans le pays ». Autrement dit, l’occupation du pays ne passait plus. 

Comme au Mali quelques mois auparavant, les militaires ne veulent donc plus de soldats français occupés son territoire. « Le combat ne s’arrêtera que le jour où il n’y aura plus aucun militaire français au Niger », a annoncé il y a quelques jours le colonel Ibro Amadou, membre du CNSP. 

Si Paris traîne des pieds, le CNSP, lui, devrait continuer de mettre la pression sur Paris. Emmanuel Macron a beau temporiser, se calquant sur les déclarations de la Cedeao, Bazoum ne reviendra pas au pouvoir. Le divorce est donc bel et bien consommé entre Paris et Niamey. Reste à savoir jusqu’à quand la France tentera de garder ses soldats sur place. 

Par ailleurs, Niamey a décidé de rouvrir son espace aérien, fermé depuis le 6 août, aux vols commerciaux nationaux et internationaux, selon l’Agence nigérienne de presse officielle (ANP). 

Les services au sol ont également repris, a précisé un porte-parole du ministère des Transports cité par l’ANP. « L’espace aérien reste toujours fermé à tous les vols militaires opérationnels et autres vols spéciaux qui ne sont autorisés que sous réserve d’autorisations préalables des autorités compétentes », a-t-il ajouté. 

Le Niger avait annoncé le 6 août la fermeture de son espace aérien « face à la menace d’intervention qui se précise à partir des pays voisins », alors que la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) menaçait d’intervenir militairement pour rétablir le président Mohamed Bazoum, renversé le 26 juillet. 

Les frontières terrestres et aériennes du Niger avaient été fermées par les militaires au lendemain de leur prise de pouvoir, puis rouvertes avec cinq pays frontaliers le 2 août, Algérie, Burkina Faso, Libye, Mali et Tchad. Certains vols, avec des autorisations spéciales, ont toutefois pu continuer à desservir l’aéroport de Niamey, la capitale du pays. 

Le Niger continue de subir les sanctions imposées au pays par la CEDEAO pour faire plier les militaires au pouvoir. L’ONU a averti que les sanctions régionales et la fermeture des frontières « affectaient grandement l’approvisionnement du Niger en denrées alimentaires vitales et en fournitures médicales ». 

Aujourd’hui, en 2023, les dés sont jetés et la jeunesse africaine a dit clairement sa détermination à reconquérir ses droits, tous ses droits sur la terre de ses ancêtres. Le Mali, le Burkina Faso, le Niger, le Gabon, la liste reste ouverte et promet de s’allonger rapidement pour donner la chance à l’Afrique de se libérer du poids écrasant de la domination impérialiste. Avec ses immenses ressources et sa jeunesse, le continent africain sera un acteur à part entière de son développement et occupera une place de choix dans le nouvel ordre mondial impulsé par les BRICS, dont l’avenir ne pourra se faire sans l’Afrique. Vivement la fin du néocolonialisme ! 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV