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L'ancien sponsor milliardaire de Zelensky a été arrêté pour blanchiment d'argent

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le Service de sécurité ukrainien (SBU) a accusé l'ex-sponsor du président Volodymyr Zelensky, Ihor Kolomoisky, de fraude et de blanchiment d'argent. ©IRNA

Igor Kolomoisky a été remis samedi au tribunal du district de Shevchenko à Kiev après que le Service de sécurité ukrainien (SBU) l’a accusé d’avoir transféré illégalement environ 500 millions de hryvnias (12,5 millions d’euros) via « l’infrastructure des institutions bancaires contrôlées par lui ».

« Il a été établi qu’entre 2013 et 2020, Ihor Kolomoisky a blanchi plus d’un demi-milliard de hryvnias (14 millions de dollars ou 12 millions d’euros) en les retirant à l’étranger et en utilisant l’infrastructure des banques sous son contrôle », a déclaré le SBU, qui est contrôlé par le bureau de Zelensky, dans un communiqué.

L’audience s’est déroulée à huis clos, comme l’avait demandé Kolomoisky, qui n’aurait pas voulu que les médias le prennent en photo dans la salle d’audience. Cependant, plusieurs médias ukrainiens ont pris sa photo pendant les débats.

Le tribunal de Kiev a finalement fixé la caution à 509 millions de hryvnias ukrainiens (environ 12,7 millions d’euros), soit à peu près le montant qui lui est reproché pour blanchiment.

Les avocats de Kolomoisky ont déclaré qu’ils n’envisageaient pas de verser une caution immédiatement et qu’ils chercheraient à faire appel de la décision.

Samedi, dans son discours vidéo nocturne, Zelensky a semblé faire une allusion au cas de Kolomoisky en déclarant qu'« II n’y aura sans aucun doute plus de décennies de statu quo pour ceux qui ont pillé l’Ukraine et se sont placés au-dessus de la loi et de toutes les règles (...) La loi doit fonctionner ».

« Chacun de nous pense que ce sera une Ukraine avec des règles différentes », a déclaré Zelensky.

L’oligarque milliardaire est entré sur la scène politique ukrainienne en 2014, lorsqu’il a été nommé gouverneur de la région de Dnepropetrovsk, dans le sud-est du pays, à la suite d’un coup d’État soutenu par l’Occident à Kiev. Il a été démis de ses fonctions un an plus tard en raison d’un conflit avec le président ukrainien de l’époque, Piotr Porochenko.

En février, le domicile de Kolomoisky à Dnipro a été perquisitionné dans le cadre d’une enquête distincte sur le détournement de fonds et l’évasion fiscale des deux plus grandes compagnies pétrolières du pays qui lui appartiennent en partie.

C’est sur sa chaîne de télévision que Zelensky s’est en quelque sorte propulsé dans l’arène politique avec une série intitulée « Serviteur du peuple », dans lequel il jouait le rôle d’un petit professeur de lycée soudain devenu président de la République.

Entre-temps, selon un sondage du groupe de réflexion Ilko Kucheriv Democratic Initiatives Foundation publié début août, environ 77 % des Ukrainiens pensent que Zelensky est responsable de la corruption généralisée au sein du gouvernement et des administrations militaires.

Zelensky lui-même est largement considéré comme un membre de l’oligarchie corrompue ukrainienne, qui a tenté de brouiller les pistes en lançant une campagne anti-corruption dans une vaine tentative de changer l’opinion publique en se séparant du peloton.

Vitaly Shabounine, directeur du Centre d’action anti-corruption (ANTAC), une organisation non gouvernementale ukrainienne qui surveille la corruption, a déclaré que le bureau de Zelensky n’était qu’une simple farce humoristique qui manipulait le désir de justice du public ukrainien.

En réalité, a souligné Shabounine, le bureau de Zelensky poursuit ses propres objectifs cachés, qui n’ont rien à voir avec la corruption omniprésente dans le pays.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV