Le Centre exécutif de lutte contre les mines du Yémen (YEMAC) affirme que les bombes à fragmentation et les munitions militaires utilisées par la coalition dirigée par l'Arabie saoudite lors de son offensive contre le Yémen ont coûté la vie à des dizaines de civils au mois d'août.
Dans un communiqué publié samedi soir, le YEMAC a fait savoir que 37 civils, dont 12 enfants, avaient été tués tout au long du mois d'août à la suite de l'explosion controversée d'armes à sous-munitions.
Il a ensuite critiqué les Nations Unies pour la suspension du financement des opérations de déminage au Yémen pour le deuxième mois consécutif, affirmant que cette mesure intervient malgré la disponibilité du financement du Fonds humanitaire pour le Yémen (YHF).
Le YEMAC a contacté de hauts responsables de l'organisme mondial dans l'espoir de résoudre le problème, mais il n'a encore reçu aucune réponse. Si la situation actuelle continue, cela entraînera le handicap d'une grande partie de la société yéménite, notamment les enfants, a-t-il souligné.
L’Arabie saoudite a lancé une guerre d’usure contre le Yémen en mars 2015, faisant appel à certains de ses alliés régionaux, dont les Émirats arabes unis. Les États-Unis et l’Europe lui ont fourni une grande quantité d'armes sophistiquées.
Les gouvernements occidentaux ont encore étendu leur soutien politique et logistique à Riyad en tentant de restaurer, en vain, le pouvoir de l’ancien gouvernement pro-Riyad au Yémen.
L’ancien président yéménite, Abd Rabbo Mansour Hadi, a démissionné de la présidence fin 2014 et a ensuite fui vers Riyad au milieu d’un conflit politique avec Ansarallah. Le mouvement gère les affaires du Yémen en l’absence d’une administration fonctionnelle.
La guerre a en outre entraîné la mort de dizaines de milliers de Yéménites et a transformé le pays tout entier en théâtre de la pire crise humanitaire au monde.