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Les États-Unis vont envoyer des munitions contenant de l’uranium appauvri en Ukraine

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Sur cette image, des techniciens en neutralisation des explosifs et munitions de la Garde nationale américaine de l’armée de l’air préparent des obus à l’uranium appauvri contaminés et à risque, le 23 juin 2022 à Tooele Army Depot, dans l’Utah. ©AP

Après le Royaume-Uni, les États-Unis sont en passe de donner le feu vert à l'envoi d'obus à l'uranium appauvri en Ukraine, malgré les craintes concernant les effets dramatiques que ces munitions pourraient avoir sur la santé publique et l'environnement.

Les munitions sont destinées aux chars américains Abrams, dont les premiers devraient arriver en Ukraine dans les semaines à venir, a rapporté l'agence Reuters.

Selon plusieurs responsables américains anonymes et un « document » cité par Reuters samedi, les obus à l’uranium appauvri feront partie du prochain don d’armes de plusieurs millions de dollars qui devrait être annoncé la semaine prochaine.

Ce projet fait suite à une autre initiative américaine très controversée visant à fournir des armes à sous-munitions à l'Ukraine, qui avait été critiquée même par certains des alliés les plus proches de Washington.

Si la Maison Blanche approuvait les obus à l’uranium appauvri pour l’Ukraine, cela ferait suite à une décision antérieure du Royaume-Uni, qui avait annoncé des livraisons similaires en mars.

La décision du Royaume-Uni a rendu Moscou furieux, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov affirmant que cette livraison « amènerait cette escalade à un stade nouveau et très sérieux ». L’ambassade de Russie à Londres a accusé les États-Unis et leurs alliés d’être prêts à transformer l’Ukraine « non seulement en un champ de tir militaire anti-russe, mais aussi en une décharge radioactive ».

Lorsque les obus toxiques sont apparus pour la première fois en Ukraine, Moscou a averti que le Royaume-Uni serait « tenu responsable » des dommages irréparables causés tant aux civils qu’aux soldats.

Cependant, les responsables britanniques et américains ont contesté les risques pour la santé associés aux obus à l’UA – qui utilisent un noyau dense d’uranium pour améliorer leurs capacités de perforation du blindage – et ont nié les études selon lesquelles ces armes étaient liées à une augmentation du cancer et des malformations congénitales en Irak.

À la suite de la décision britannique, le président russe Vladimir Poutine a annoncé que Moscou réagirait en plaçant des armes nucléaires tactiques en Biélorussie voisine. Il a souligné qu’à cet égard, les actions de Moscou ne différaient pas de celles des États-Unis, qui ont stationné des armes nucléaires dans cinq pays européens. La Russie a déclaré qu’elle ne retirerait ces armes que si les États-Unis faisaient de même avec leurs propres missiles nucléaires d’Europe et démantelaient les infrastructures qui leur sont associées.

Les partisans occidentaux de l’Ukraine disent ne pas participer directement au conflit ukrainien et qu'ils ont évité de fournir certaines armes – notamment des avions de combat et des missiles à longue portée – qui risqueraient de provoquer un affrontement direct avec la Russie. Néanmoins, ils ont envoyé à Kiev plus de 100 milliards de dollars d’armes, tout en ignorant les avertissements répétés de Moscou selon lesquels chaque livraison d’armes ultérieure rapproche les États-Unis et l’OTAN d’une participation active au conflit. De plus, en autorisant les attaques de drones ukrainiennes contre des civils russes, les pays occidentaux sont devenus des « sponsors du terrorisme », selon le Kremlin.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV