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Golfe Persique: l’Iran dénonce les provocations US contre une réconciliation régionale

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Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, lors d'une conférence de presse hebdomadaire. © Mizan/Archives

L’Iran met en garde contre la présence militaire « provocatrice » des forces américaines dans le golfe Persique, d’autant plus que cette partie du monde vit un moment historique laissant présager une réconciliation régionale.

L’Iran a mis en garde contre le renforcement de la présence provocatrice des forces américaines dans le golfe Persique, avertissant que cette décision intervient à un moment où les pays de la région semblent vouloir améliorer leurs relations.

S’exprimant lors de son point de presse hebdomadaire à Téhéran lundi 21 août, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a affirmé que les intérêts de certains gouvernements résident dans l’instabilité de la région du golfe Persique.

Kanaani a affirmé que la sécurité de la région, en particulier celle de la voie navigable du golfe Persique, doit être assurée par les États mêmes de cette région. « C’est un principe général », a-t-il dit, notant que l’Iran a accéléré les pourparlers dans ce sens.

Le diplomate iranien a fait allusion à la coïncidence entre la « convergence croissante des pays de la région » et les allégations des responsables américains suivies de tentatives de renforcer leurs présence militaire dans la région ; ce qui est une mesure nettement provocatrice, selon Nasser Kanaani, « Cependant, nous sommes optimistes que les efforts des pays de la région dans le sens de synergie et d’interaction progressent plus rapidement », a-t-il ajouté.

Il a en outre évoqué l’importance cruciale de la région du golfe Persique et du détroit d’Hormuz pour la sécurité de l’Iran et a souligné que la marine iranienne fournirait une réponse « professionnelle et légale » à tout geste illégal dans la région.

Ces dernières semaines, les États-Unis ont envoyé des chasseurs F-35 et F-16, ainsi que des navires de guerre et 3000 fusiliers marins dans le golfe Persique, sous prétexte de riposter à ce qu’ils appellent "les harcèlements et saisies de navires marchands par l’Iran".

L’Iran ne permettra pas la violation de ses droits

Le porte-parole de la diplomatie iranienne a également réagi aux informations selon lesquelles le déchargement du pétrole brut iranien saisi par les États-Unis aurait commencé au large des côtes du Texas.

« J’ai lu l’histoire dans les médias et je n’ai aucune information confirmée », a affirmé Kanaani, ajoutant que les ennemis ne pouvaient plus espérer pouvoir « nous porter un coup, sans recevoir une riposte appropriée ». « L’Iran ne restera pas les bras croisés face à toute violation des droits de son peuple, et n’hésitera pas à couper les mains aux agresseurs », a-t-il déclaré.

« Les tentatives d’intrusion sur des pétroliers transportant du pétrole iranien sont un exemple évident de piraterie », a précisé le diplomate iranien.

Ces remarques interviennent après que l’agence de presse Reuters a cité des données de suivi des navires d’après lesquelles une cargaison de pétrole brut iranien saisie par les États-Unis aurait commencé à être déchargée dimanche.

Les États-Unis sont obligés de reconnaître les droits de l’Iran

En allusion à un récent accord conclu avec les États-Unis pour le déblocage des fonds iraniens gelés en Corée du Sud, Kanaani a déclaré que Washington était obligé de reconnaître les droits de la République islamique d’Iran à cet égard.

« Le déblocage des avoirs de l’Iran intervient malgré les atermoiements des États-Unis qui veulent toujours imposer leurs sanctions unilatérales. Cependant, nous avons agi de sorte que les États-Unis se sont vus obligés de prendre en compte les droits de l’Iran, ce qui a été rendu possible grâce à des mesures diplomatiques et juridiques adéquates. »

Les banques sud-coréennes ont bloqué des actifs iraniens d’un montant de 6 milliards de dollars après que l’ancien président américain Donald Trump s’est retiré en mai 2018 de l’accord sur le nucléaire iranien (connu sous le nom du Plan global d’action conjoint, PGAC, JCPOA selon le sigle anglais), rétablissant des sanctions économiques contre Téhéran. Séoul a refusé de débloquer cette somme par crainte de sanctions américaines.

Plus tôt ce mois-ci, l’Iran a annoncé des accords conclus entre Téhéran et Washington pour résoudre certains problèmes liés à l’échange de prisonniers et au dégel des avoirs iraniens illégalement bloqués à l’étranger.

Kanaani a affirmé qu’un délai de deux mois avait été établi pour le processus. Il a également noté que l’Iran poursuivait sérieusement le dégel de ses avoirs bloqués en Irak, annonçant qu’une partie du processus était déjà achevée.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV