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Israël fortifie la Galilée en prévision des surprises du Hezbollah

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Des membres de l'armée d'occupation israélienne près de la frontière libanaise. ©AFP

Le journal Yedioth Ahronoth a présenté une image des procédures et des préparatifs sur lesquels travaille l'armée d'occupation israélienne pour contrer une frappe surprise du Hezbollah à la frontière libanaise.

Un rapport, publié par le journal israélien vendredi soir, a révélé à son correspondant militaire, Yoav Zeitoun, que l'armée d'occupation travaillait à « fortifier » la région de Galilée en prévision d'une attaque surprise du Hezbollah.

Yedioth Ahronoth a souligné que ce qui incite l'armée d'occupation à intensifier ses activités de précaution sur les frontières nord et dans la région de Galilée, c'est le déploiement de membres du Hezbollah et de son unité d'élite connue sous le nom d'« Al-Radwan ».

Le journal israélien note que « l'audace croissante du Hezbollah, à un moment où la force de dissuasion israélienne s'est érodée », exacerbe les défis auxquels est confrontée l'armée d'occupation dans la région du nord.

« Le souci du gouvernement israélien d'assurer le « calme » dans le nord, malgré les provocations du Hezbollah, a suscité la colère de certains chefs militaires », note le journal.

Yedioth Ahronoth précise que le colonel Sion Bloch, commandant de la brigade 769 et chargé de la sécurisation des Fermes de Chebaa et de la zone de Galilée, a adressé, lors d'un discours marquant la fin de son commandement de la brigade, une critique implicite de la politique du gouvernement et de l'armée face au Hezbollah et son recours à la défense.

Le journal évoque un "appel" lancé par des officiers de l'armée israélienne aux observateurs internationaux au Sud-Liban (FINUL) pour qu'ils définissent clairement la ligne de démarcation. Selon cette source, la présence de la FINUL recule à un moment où le rôle du Hezbollah dans la région s'accroît.

L'armée d'occupation à la frontière avec le Liban mène trois tâches complexes et extrêmement difficiles, selon Yedioth Ahronoth, à savoir : sécuriser les frontières, mener des opérations de génie pour délimiter les terres sous contrôle israélien afin de réduire les risques d'infiltration de parties qui s'y cachent, et la construction de routes terrestres secrètes que l'armée peut utiliser en cas de besoin.

Le journal rappelle que le commandement de la région nord de l'armée d'occupation exigeait la fortification de la ligne frontalière entre la côte méditerranéenne et le mont Hermon, mais que l'ancien gouvernement Bennett-Lapid n'avait alloué que 400 millions de shekels, soit une somme permettant la fortification que d'un tiers de cette distance.

A en croire Yedioth Ahronoth, la « Division Galilée », qui est chargée de sécuriser la région de Galilée et a joué le rôle principal dans la confrontation avec le Hezbollah, exige la réalisation de deux objectifs contradictoires.

D'une part, il est tenu de « ne pas lancer d'opérations qui pourraient entraîner la mort de citoyens libanais, y compris des membres du Hezbollah, étant donné que cela pourrait conduire à une guerre totale ». D'autre part, il est tenu de répondre avec force aux « provocations du Hezbollah » d'une manière qui assure la préservation de la dissuasion.

Le journal a souligné que le Hezbollah est considéré comme « l'ennemi numéro un d'Israël », car il dispose de 200 000 missiles et de systèmes de défense aérienne avancés qui ont déjà réduit la marge de manœuvre dont bénéficie l'armée de l'air israélienne dans l'espace aérien libanais.

Selon des sources militaires israéliennes, une journée de combat dans une guerre contre le Hezbollah coûterait plus cher qu'une guerre contre la Résistance palestinienne dans la bande de Gaza, car le Hamas et le Djihad islamique sont capables de lancer environ 300 à 400 missiles par jour. Le Hezbollah, quant à lui, peut en tirer quatre fois plus par jour, tout en bénéficiant de capacités « avancées et mortelles » dans le domaine des missiles et des tireurs d'élite, qui sont gérés par des cellules entraînées réparties le long de la frontière Nord et qui jouissent d'une supériorité « topographique ».

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV