Le vice- président du Parlement algérien, Moussa Kherfi, a déclaré que la présence israélienne en Afrique du Nord et ses tentatives pour normaliser les relations avec la Tunisie visent à légitimer la colonisation des territoires palestiniens.
Pour le vice-président du Parlement algérien, l’Algérie fera face à la normalisation avec l’entité sioniste, même si elle reste seule. Lors d’une interview accordée mardi à Sputnik, Moussa Kherfi indique que « l’Algérie ne franchira jamais ce pas, quoi qu’il en coûte, et fera face à toutes les tentatives de normalisation avec l’ennemi sioniste, parce qu’elle connaît le colonialisme, et connaît bien la nature de l’ennemi ». La normalisation qui se fait maintenant est exclusive aux gouvernements et les peuples arabes la rejettent et restent fidèles à leurs positions.
« Les nations s’opposent à la normalisation bien que leurs gouvernements l'aient fait. Nous considérons qu'Israël fait partie des pays coloniaux, et qu'il ne peut pas un jour faire partie de notre monde arabe. »
Le Parlement algérien a annoncé le dimanche 30 avril la démission de son vice-président, le député Mondher Boudin, de la présidence du Groupe consultatif pour la lutte contre le terrorisme au sein de l'Union interparlementaire en signe de protestation contre l'adhésion d'Israël au groupe. Cette décision vise à soutenir la cause palestinienne.
A lire: Algérie: retrait du statut d'observateur israélien auprès de l'Union africaine
Le Parlement a souligné que l'Algérie, représentée par Boudin, avait été élue à ce poste lors de la 146e réunion de l'Assemblée générale de l'Union interparlementaire tenue à Manama, capitale bahreïnie le 13 mars. Cependant, après la nomination, de nouveaux membres ont été approuvés par l'Assemblée générale, notamment l'Arabie saoudite, le Sultanat d'Oman, le Mexique, l'Iran, l'Inde, la Suède et Israël.
Selon le communiqué officiel, suite à cette évolution et après de longues consultations et conformément aux positions fermes de l'Algérie sur les causes justes à travers le monde, au premier rang desquelles la question palestinienne, la Chambre des représentants représentés par Boudin a décidé de se retirer de la présidence du groupe.