Le Niger est capable de « surmonter » les sanctions imposées à la suite du coup d'État, a assuré ce lundi 14 août le Premier ministre nommé par la junte au pouvoir, alors que l'Union africaine (UA) annonce sa réunion à Addis Abeba.
Ali Mahaman Lamine Zeine, désigné Premier ministre le 7 août par les auteurs du coup d'État au Niger, a estimé que les mesures mêmes si « injustes » de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) ne devraient pas poser de problème et qu'ils seront « capables de les surmonter ».
Ali Mahaman Lamine Zeine a par la suite fait allusion au Nigéra et à la CEDEAO, en tant partenaires importants du Niger précisant qu'il y avait tout intérêt à préserver la relation historique et essentielle et de faire en sorte à ce que la CEDEAO travaille d'abord sur des questions purement économiques.
Néanmoins, il n'a pas manqué de prévenir qu'il serait regrettable qu'au lieu de cette solidarité économique, le plan militaire et politique venait à passer au premier plan.
La junte a dénoncé « les sanctions illégales, inhumaines et humiliantes de la CEDEAO », prises lors d'un sommet de l'organisation le 30 juillet après le coup d’État du 26 juillet qui a renversé le président Mohammad Bazoum.
La CEDEAO a suspendu entre autres toutes les transactions financières et a fermé les frontières du pays, empêchant ainsi l'importation des articles nécessaires au Niger, qui est l'un des pays les plus pauvres du monde.
Ces sanctions « vont jusqu'à priver le pays de produits pharmaceutiques, de denrées alimentaires » et « d'approvisionnement en courant électrique », ont déploré les militaires dans leur communiqué lu à la télévision nationale.