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L'interdiction des attaques contre le Coran ne restreint pas la liberté d'expression (Copenhague)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Copenhague dit vouloir promulguer des lois pour empêcher l’autodafé du Coran.©Reuters/Illustration

Le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Shoukry, et son homologue danois Lars Lkke Rasmussen, se sont entretenus au téléphone, ce vendredi 4 août.

Ahmed Abu Zeid, porte-parole officiel et directeur du département de la diplomatie publique au ministère égyptien des Affaires étrangères, a déclaré que lors de cet appel téléphonique, les deux hommes se sont penchés sur la profanation du Coran dans le pays scandinave.

Le ministre danois des Affaires étrangères a exprimé au début de l'appel ses regrets et le mécontentement de son pays face à l’autodafé du Saint Coran au Danemark, soulignant que ces actions irresponsables ne reflètent pas les valeurs sociales ​​au Danemark, et que son gouvernement envisage actuellement de prendre un certain nombre de mesures et de promulguer des lois qui empêchent la répétition de tels évènements malheureux.

Le chef de la diplomatie égyptienne Sameh Shoukry a réaffirmé la position du Caire, qui rejette catégoriquement toute profanation du Saint Coran, et le ressentiment face à la répétition de ces crimes au Danemark sans que des mesures décisives soient prises contre les auteurs, ce qui provoquerait les sentiments de millions de musulmans à travers le monde, et contredisent les valeurs des droits de l'homme et de la coexistence pacifique et renforcent les images d'extrémisme au sein des sociétés.

Le ministre égyptien des Affaires étrangères a également souligné l'importance pour les pays d'assumer leurs responsabilités en agissant de manière décisive pour arrêter de tels incidents et empêcher qu'ils ne se reproduisent à l'avenir.

Ce développement intervient alors que la Première ministre danoise Mette Frederiksen s'est exprimée jeudi pour la première fois concernant les attaques contre le Saint Coran dans son pays en stipulant que l'interdiction de brûler les livres sacrés n'entrave pas la liberté d'expression, selon un média politique américain.

Frederiksen a affirmé qu'une éventuelle interdiction de brûler des livres sacrés ne constitue pas une restriction de la liberté d’expression, d'après le site d'information Politico.

Elle a également commenté les intentions du gouvernement danois d'étudier des mesures pour faire face aux attaques culturelles et religieuses dans le pays, en disant qu'une éventuelle interdiction « ne créerait pas de situation problématique ».

S'exprimant pour la première fois sur les actes de haine, Frederiksen a déclaré: « Il existe un risque tangible pour la sécurité. Cela nous expose également au risque d'être isolés sur le plan international. C'est particulièrement problématique à un moment où nous déployons tant d'efforts pour établir des partenariats et des alliances. »

Ces derniers temps, les attaques contre le Saint Coran se sont multipliées au Danemark et en Suède. Plusieurs pays musulmans ont réagi en dénonçant que ces actes se déroulent sous la protection de la police et avec l’autorisation des autorités compétentes.

Lors de la 18e réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères de l'Organisation de la Coopération Islamique (OCI) qui s'est tenue le 31 juillet pour discuter de ces attaques, de nouvelles agressions contre le Saint Coran ont été organisées au Danemark et en Suède.

Le 25 juillet, l'Assemblée générale des Nations unies a adopté une résolution reconnaissant la violence contre les livres sacrés comme une violation du droit international et condamnant fermement de tels actes.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV