Dans le cadre de la fin progressive du « bouclier tarifaire », le tarif garanti de l’électricité pour les ménages et les très petites entreprises augmentera en août. Le surcoût est estimé à 13 euros par mois. Les sanctions appliquées par les États occidentaux contre le secteur énergétique russe semblent toujours impacter les factures reçues par les citoyens européens.
Selon le journal Libération, à partir du 1er août, les tarifs de l’électricité vont augmenter de 10%. L’information donnée mardi 18 juillet au matin par Les Echos a été confirmée dans la foulée de sources ministérielles.
La hausse concernera l’ensemble des ménages, ainsi que les toutes petites entreprises disposant de compteurs de 36 kilovoltampères. Le surcoût moyen estimé par le quotidien représente un peu plus de 150 euros par an, soit 13 euros par mois.
Cette hausse a été décidée par le gouvernement après consultation du Conseil supérieur de l’énergie. En avril, déjà, le ministre de l’Economie et des finances Bruno le Maire soulignait son intention de sortir « d’ici début 2025 » du bouclier de l’électricité et « dès cette année » pour le gaz. Ce bouclier avait été décidé en 2021 pour répondre à l’envolée des prix de l’énergie, et avait permis de geler les tarifs du gaz et de limiter la hausse des prix de l’électricité à 4%.
Au cours de son interview diffusée le lundi 24 juillet dans les JT de 13H de TF1 et France 2, le président français a estimé que la hausse de 10% des tarifs réglementés de l’électricité au 1er août était une « décision proportionnée » bien qu’ « importante ».
« C’est quelque part le contribuable (...) qui paye ce que le consommateur ne paye pas », a-t-il argumenté.
« Cette hausse de l’été » est « importante pour beaucoup de nos compatriotes qui sont déjà dans la difficulté », a reconnu Emmanuel Macron, « mais je pense que c’est une décision proportionnée », a-t-il ajouté.
« L'augmentation des prix de l’énergie » est un « impôt de l’extérieur qui est dû à beaucoup de phénomènes géopolitiques et à des dérèglements de marché qui sont maintenant en train de se stabiliser », a rappelé le chef de l’État français.
« La nation a investi environ 40 milliards d’euros pour absorber ce choc mais c’est quelque part le contribuable (...) qui paye ce que le consommateur ne paye pas », a-t-il expliqué. Aussi, selon lui, « quand on regarde les pays voisins européens, on aura beaucoup moins augmenté l’électricité dans notre pays que chez la plupart des voisins ».
Le président français a pourtant promis de « continuer à accompagner dans les prochains mois » l’évolution du prix de l’énergie grâce à la production de « davantage d’électricité en remettant les centrales nucléaires en marche » et en finalisant « une réforme au niveau européen qui va permettre de réduire “notre” coût de l’électricité –selon ses propres termes- parce que la France a été pénalisée par les règles de calcul ».
Le gouvernement français avait annoncé le 18 juillet une nouvelle hausse de 10% des tarifs réglementés de l’électricité, déclenchant une volée de critiques dans les rangs de l’opposition et des associations de consommateurs. La précédente hausse (+15%) remontait à février, après 4% en février 2022. Depuis 2021, le tarif réglementé dont dépendent quelque 23 millions de clients (sur 34 millions), aura donc augmenté de 31%.