Au moins 40 personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessées dans un attentat à la bombe, dimanche 30 juillet, dans le nord-ouest du Pakistan lors d’un rassemblement en soutien à une personnalité politique et religieuse. Des rapports ultérieurs ont établi un bilan d'au moins 44 victimes.
L’explosion a visé un meeting du parti Jamiat Ulema-e-Islam-F (JUI-F) lorsque plus de 400 membres et sympathisants se sont rassemblés sous une tente dans la ville de Khar, près de la frontière avec l’Afghanistan, dimanche 30 juillet, ont indiqué des responsables.
Le haut responsable de la santé de la province du Khyber Pakhtunkhwa a confirmé 39 décès et au moins 120 blessés.
« Je peux confirmer qu’à l’hôpital nous avons 39 cadavres, avec 123 blessés dont 17 dans un état grave », a déclaré Riaz Anwar à l’AFP. Le parti JUI-F est un parti religieux qui fait partie de la coalition gouvernementale.
Le chef du JUI-F, Maulana Fazlur Rehman, a demandé au Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif, et au ministre en chef par intérim du Khyber Pakhtunkhwa de mener une enquête sur l’explosion de Bajaur.
Des ambulances ont atteint les lieux tandis que de nombreux policiers encerclaient la zone. Le bilan de l’attentat risque de s’alourdir.
Pendant ce temps, l’officier des urgences du district de Bajaur, Saad Khan, a déclaré que l’un des principaux dirigeants du parti a été tué dans l’explosion. Le chef du parti a condamné l’explosion et l’a qualifiée d’attaque terroriste.
Le correspondant du journal Dawn qui était présent sur le site de l’explosion, a déclaré qu’un journaliste local faisait partie des blessés.
Le Pakistan a connu une recrudescence des attaques depuis l’année dernière, lorsqu’un cessez-le-feu entre le Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP) et le gouvernement d’Islamabad a été rompu.
Le gouvernement pakistanais accuse le gouvernement taliban de fournir des cachettes aux militants du TTP près de la frontière.