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Tassoua : Les Iraniens et des millions de musulmans à travers le monde ont participé à des processions de deuil

Des Iraniens participent à la cérémonie de Tassoua à Kermanshah dans l’ouest de l’Iran, le 27 juillet 2023. © Tasnim

Des millions de musulmans à travers l’Iran ont participé à la cérémonie de Tassoua, qui marque le neuvième jour du mois de Mouharram et précède Achoura, le jour où l’Imam Hossein (AS), le troisième imam des chiites et ses compagnons sont tombés en martyr.

Les musulmans chiites ont organisé des cérémonies de deuil au cours des dix premiers jours de Mouharram pour se souvenir de l’Imam Hossein, petit-fils du prophète de l’islam Mohammad (PSL), et de ses 72 compagnons, qui ont été martyrisés lors de la bataille de Karbala, dans le sud de l’Irak, en 680 J.-C. après avoir combattu courageusement pour la justice contre l’armée beaucoup plus importante du calife omeyyade, Yazid.

Portant une tenue noire pour montrer leur chagrin, les Iraniens de tous horizons ont rejoint jeudi des cortèges qui ont commencé tôt le matin et vont durer jusqu’à environ minuit.

Au cours des cérémonies, les panégyristes ou chanteurs de louanges religieuses récitent les événements de la bataille de Karbala et les érudits musulmans expliquent les messages sous-jacents de la position de l’Imam Hossein contre l’oppression de la tyrannie.

Le point culminant des cérémonies en Iran est Ta'zieh, une performance musicale dramatique nationale et religieuse qui est principalement utilisée pour raconter l’histoire du martyre de l’Imam Hossein et de ses compagnons à Karbala. 

Ta’ziyeh est un ensemble de représentations religieuses qui s’inspire des événements du jour de l’Achoura, dont le sens est capital dans la spiritualité chiite.

Les Iraniens participent à la cérémonie de deuil de Tassoua, qui marque le neuvième jour du mois de Mouharram et précède Achoura - le jour où l’Imam Hossein (AS), le troisième imam chiite, est tombé en martyr, Téhéran, le 27 juillet 2023. © Tasnim

Il s’agit du martyre de l’Imam Hossein et de ses fidèles partisans qui furent assassinés par les troupes de et calife ommeyade, pendant le mois de Mouharram de l’année 565 de l’hégire (1186). Le Ta’ziyeh est une représentation théâtrale de ces événements, accompagnée de complaintes et de récits religieux.

Ta'ziyeh a été inscrit sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) en 2011.

Tassoua est dévoué à Abbas Ibn Ali (AS), le demi-frère de l’Imam Hossein, qui a fait de grands sacrifices pour protéger l’Imam et sa famille et finalement est tombé en martyr le 10e jour de Mouharram, ou Achoura.

Il a été martyrisé alors qu’il tentait d’apporter de l’eau aux femmes et aux enfants du camp de l’Imam Hossein, qui n’avaient pas d’eau à boire pendant des jours en raison d’un siège imposé par l’ennemi.

La loyauté d’Abbas envers l’Imam Hossein et sa bravoure face à l’armée massive de Yazid sont la raison pour laquelle Tassoua est appelé la Journée de la loyauté et de la résistance en son honneur.

Il est enterré dans la ville de Karbala dans son propre sanctuaire, qui est à distance de marche du mausolée de l’Imam Hossein.


Des Iraniens participent à la cérémonie de Tasu'a, à Bandar Abbas, dans le sud de l’Iran, le 27 juillet 2023 : © Tasnim

De nombreux Iraniens se sont rendus également en Irak pour participer à des rituels de deuil dans les sanctuaires sacrés de Karbala, ainsi qu’à Najaf, où se trouve le mausolée du père de l’imam Hossein, l’imam Ali (AS).

Des cérémonies de deuil ont lieu dans d’autres communautés chiites à travers le monde, notamment au Liban, à Bahreïn, en Azerbaïdjan, au Pakistan, en Afghanistan, au Cachemire sous contrôle indien ainsi qu’au Nigeria.

Les processions de deuil de cette année au Cachemire ont lieu après la levée d’une interdiction de 33 ans. Ce sont les premières depuis que le gouvernement de l’État a interdit les cérémonies religieuses dans la région himalayenne à majorité musulmane en 1990, un an après qu’une révolte armée contre la domination indienne y a éclaté.

Des officiers de police et des administrateurs de haut niveau ont marché aux côtés des personnes en deuil, qui ont défilé dans les rues de la capitale Srinagar, se frappant la poitrine et agitant des drapeaux.

Les autorités ont autorisé la procession à condition que les personnes en deuil ne crient pas de slogans réclamant l’indépendance ou n’affichent aucune référence à des organisations interdites.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV