Alors qu’une croissance démographique ralentie menace gravement la sécurité d’Israël, le résultat d’un sondage effectué pour Channel 13 de la télévision israélienne montre qu'au moins un tiers des habitants des territoires occupés envisagent une migration inverse.
À en croire le sondage, 56 % des colons israéliens ont exprimé leur grande inquiétude quant à la possibilité d’une guerre civile qui pourra éclater en raison de la poursuite de la confrontation entre les parties pour et contre les réformes judiciaires du cabinet de Netanyahu.
Ce sondage, publié mercredi 26 juillet et mené après l’approbation du plan controversé de réforme judiciaire du cabinet de Netanyahu, montre qu’un tiers des colons sionistes envisagent de quitter la Palestine occupée.
À noter que les changements que propose le projet de réforme judiciaire visent à retirer aux juges la possibilité d’annuler les décisions prises par le cabinet extrémiste de Netanyahu.
28 % des colons israéliens interrogés pensent sérieusement à une migration inverse, 8 % n’ont pas encore pris de décision à cet égard et 64 % ont le désir de rester dans les territoires occupés, indiquent les résultats du sondage.
L’enquête montre que 56 % des Israéliens craignent l’éclatement d’une guerre civile, 55 % souhaitent un retour aux pourparlers entre la coalition et l’opposition, et 54 % sont préoccupés par la sécurité du d’Israël en raison de la réforme judiciaire, ce qui veut dire que la majorité d’Israéliens sont conscients de ce déchirement social.
Le Parlement israélien (Knesset) a approuvé lundi une mesure clé de la réforme judiciaire lors d’une session tumultueuse. En signe de protestation, l’opposition a quitté la salle en criant « c’est la honte ! »
Cela fait partie d’un plan plus large que Netanyahu a annoncé en janvier comme moyen de freiner ce qu’il a appelé, des décennies d’ingérence politique indue de la part des juges.
Les opposants à la refonte judiciaire soutiennent qu’elle supprimera les contrôles nécessaires sur le pouvoir exercé par les politiciens. Ils accusent également Netanyahu, qui est jugé pour plusieurs chefs d’accusation de corruption, de tenter d’utiliser le stratagème pour annuler d’éventuels jugements contre lui.