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Sommet Russie-Afrique: Moscou dénonce les pressions de l'Occident sur les pays africains

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. (Archives)

Les États-Unis, la France et d’autres pays occidentaux ont exercé une pression sans précédent sur les pays africains pour empêcher la tenue du sommet Russie-Afrique, a fait savoir le porte-parole du Kremlin à deux jours du début de l’évènement à Saint-Pétersbourg.

Moscou a de nouveau dénoncé la pression de l’Occident sur les pays africains pour saper le sommet Russie-Afrique.

Quasiment tous les États africains ont subi une pression sans précédent de la part des États-Unis et des ambassades de France pour empêcher la tenue du sommet Russie-Afrique, a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors d’un point de presse à Moscou mardi ajoutant que d’autres missions occidentales tentent également d’apporter leur contribution à ces efforts afin d’empêcher la représentation des États africains à ce sommet.

Condamnant cette politique américaine, le porte-parole du Kremlin a souligné que l’attitude de Washington, de Paris et d’autres pays occidentaux signifie qu’ils n’accordent pas le droit souverain aux États africains de choisir indépendamment leurs partenaires.

Le deuxième sommet économique Russie-Afrique se tiendra à Saint-Pétersbourg les 27 et 28 juillet. Les organisateurs décrivent le sommet comme l’évènement le plus important dans les relations russo-africaines.

Ailleurs dans ses remarques, Peskov a déclaré qu’il serait important que la Russie discute avec les pays africains lors du sommet concernant l’initiative céréalière de la mer Noire.

Le Kremlin affirme que Kiev utilise le corridor d’exportation de céréales comme couverture pour lancer des attaques terroristes contre des cibles russes.

Il est très important pour nous que les différents canaux d’approvisionnement ne soient pas utilisés par le régime de Kiev à des fins militaires, afin de mener des attaques terroristes sur notre territoire, etc. Nous continuerons à lutter contre tout cela, a-t-il ajouté.

L’accord céréalier conclu avec l’Ukraine, négocié par les Nations unies et la Turquie en juillet dernier, et qui a expiré ce mois-ci visait à atténuer la crise alimentaire mondiale en permettant l’exportation en toute sécurité des céréales ukrainiennes bloquées par le conflit entre la Russie et l’Ukraine.

Le président Poutine a assuré aux nations africaines que Moscou remplacerait les exportations de céréales ukrainiennes vers le continent.

La Russie a refusé de prolonger l’accord céréalier la semaine dernière au motif qu’il ne répondait pas aux attentes de Moscou, y compris la capacité d’exporter ses propres aliments et engrais.

Moscou a déclaré qu’il ne prolongerait pas l’accord tant que les obstacles aux exportations russes de produits alimentaires et d’engrais dans le cadre de l’accord ne seraient pas surmontés.

Ce sommet pourrait être un prélude au nouveau partenariat entre le continent et Moscou; or, dans des documents publiés mardi 18 juillet en plein débat national sur l’accueil du président russe pour le sommet des BRICS prévu du 22 au 24 août à Johannesburg, le président sud-africain, Cyril Ramaphosa a affirmé qu’arrêter Vladimir Poutine reviendrait à déclarer la guerre à la Russie.

M. Poutine est invité au sommet de ce groupe de cinq grandes puissances émergentes (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), actuellement présidé par Pretoria et qui entend peser davantage dans les institutions internationales, selon les sources d’information.

Pour rappel, le président russe est visé depuis mars par un mandat de la Cour pénale internationale (CPI) pour ce que cette instance a appelé crime de guerre de « déportation d’enfants » au cours de l’opération spéciale en Ukraine, des accusations que Moscou rejette en bloc.

« La Russie a clairement affirmé que toute arrestation de son président en exercice équivaudrait à une déclaration de guerre. Cela ne serait pas cohérent avec notre Constitution de risquer d’engager le pays dans une guerre avec la Russie », a-t-il écrit, cité par l’AFP, estimant que cela contreviendrait à son devoir de protéger le pays.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV