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Moscou subordonne le retour à l'accord céréalier à l'acceptation de ses conditions

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Moscou lance des conditions pour la reprise de l'accord sur les céréales.

L'envoyé-adjoint de la Russie à l'ONU plaide pour la levée des restrictions sur les exportations agricoles de la Russie et les infrastructures de soutien dans ce domaine, pour que Moscou reprenne l'accord sur les céréales. 

La Russie est prête à rejoindre l'accord sur les céréales négocié par l'ONU et la Turquie, mais uniquement à la condition que les pays occidentaux et l'Ukraine respectent leurs obligations de longue date, a déclaré vendredi 21 juillet le représentant permanent adjoint de Moscou auprès de l'ONU, Dmitry Polyansk. 

S'exprimant lors d'un briefing du Conseil de sécurité de l'ONU sur l'Initiative de la mer Noire, Polyansky a noté que la décision de la Russie de se retirer de l’accord, qui visait à débloquer les exportations agricoles, « n'aurait dû surprendre personne » étant donné que rien n'a été fait pour répondre aux griefs de Moscou.

Le délégué a toutefois déclaré que son pays n’est pas contre l’Initiative de la mer Noire en tant que telle, et qu’il est même prêt à envisager la possibilité d’y revenir, mais à une seule condition : que tous les principes précédemment convenus de la participation de la Russie à cet accord soient pleinement respectés. Le représentant a détaillé ces principes en insistant sur la non-application des sanctions aux livraisons de céréales et d’engrais russes sur les marchés mondiaux.

Tous les obstacles dressés devant les institutions financières russes impliquées dans ce secteur doivent également être supprimés, y compris ceux à la reconnexion au système de paiement SWIFT.

La Russie devrait à nouveau bénéficier d'un approvisionnement ininterrompu en pièces de rechange et composants pour les machines agricoles. Tous les problèmes liés au fret des navires et à l'assurance des exportations alimentaires russes doivent également être résolus.

Une autre exigence, a poursuivi Polyansky, est qu'il ne devrait y avoir aucun obstacle au développement des exportations russes d'engrais, y compris la restauration du pipeline d'ammoniac Togliatti-Odessa, qui a été gravement endommagé le mois dernier. Moscou et Kiev s'accusent mutuellement dans cet affaire.

En outre, tous les actifs russes liés au secteur agricole doivent être libérés.

Et comme septième et dernière condition, l'accord céréalier lui-même « doit retrouver sa nature humanitaire initiale » et servir à atténuer les problèmes alimentaires dans les pays en développement plutôt qu'à enrichir encore les pays riches.

Le lundi 17 juillet, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que la participation de la Russie à l'accord sur les céréales avait été résiliée avec effet immédiat, mais qu'elle y reviendrait si l’autre partie remplissait ses obligations envers Moscou.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV