Alireza Enayati, directeur général de la section des affaires du golfe Persique du ministère iranien des Affaires étrangères, a convoqué mercredi l’envoyé russe pour lui notifier la protestation de Téhéran contre la déclaration, publiée à l’issue de la sixième réunion ministérielle conjointe du dialogue stratégique entre les États du CCGP et la Russie à Moscou lundi.
Les trois îles du golfe Persique, Abou Moussa, Grande Tombe, Petite Tombe ont toujours fait partie de l’Iran. D’innombrables documents historiques, juridiques et géographiques en Iran et ailleurs dans le monde en sont la preuve. Cependant, elles sont aujourd’hui revendiquées par les Émirats arabes unis.
Les îles sont tombées sous contrôle britannique en 1921, mais le 30 novembre 1971, un jour après le départ des forces britanniques de la région et deux jours seulement avant que les Émirats arabes unis ne deviennent une fédération officielle, la souveraineté de l’Iran sur les îles a été rétablie.
Dans leur déclaration du lundi 10 juillet, les ministres ont déclaré que la question devrait être réglée par des négociations bilatérales ou par la Cour internationale de Justice, conformément aux règles du droit international et à la Charte des Nations unies.
Lors de cette réunion, Enayati a réaffirmé que les trois îles font partie intégrante de l’Iran, appelant la Russie à revoir sa position vis-à-vis de la question.
Le diplomate russe a déclaré que Moscou respectait l’intégrité territoriale de l’Iran et a promis de transmettre la protestation de Téhéran à son pays dès que possible.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a réitéré hier mardi « la pleine souveraineté de l’Iran sur les trois îles du golfe Persique ».
La souveraineté de l’Iran sur les îles est "indiscutable", selon le vice-président
Le vice-président iranien chargé des affaires juridiques, Mohammad Dehqan, a pour sa part affirmé aujourd’hui que la souveraineté du pays sur les trois îles du golfe Persique était indiscutable.
« Tous les documents précédents ont prouvé que les îles appartenaient à l’Iran », a-t-il indiqué.
Il a souligné que certains dirigeants régionaux cherchent à fabriquer les preuves et à soudoyer certains professeurs de droit international pour qu’ils rédigent de nouveaux documents qui n’ont aucune valeur juridique.
« Il existe des documents prouvant la souveraineté de l’Iran sur ces îles et nous n’avons aucun doute à cet égard », a ajouté Dehqan.