Vingt-quatre heures après son interpellation musclée lors d’une manifestation en mémoire de son frère Adama, Youssouf Traoré est sorti de l’hôpital dimanche 9 juillet à la mi-journée.
La garde à vue de l’un des frères d’Assa et d’Adama Traoré, ce jeune homme de 24 ans, décédé peu après son interpellation par des gendarmes en juillet 2016, a été levé dans la nuit, a indiqué le parquet de Paris à franceinfo dimanche 9 juillet.
Cet homme avait été interpellé samedi 8 juillet lors du rassemblement en hommage à son frère Adama Traoré, mort des suites de brutalités policières il y a sept ans.
Selon une source proche du dossier, le frère d’Assa Traoré était accusé d’avoir « porté un coup » à une commissaire de police sur la place de la République. Selon la même source, il avait été blessé à l’œil lors de son arrestation et été hospitalisé.
L’interpellation forcée, filmée par plusieurs témoins, le montre en train de résister et d’être taclé et retenu face contre terre par plusieurs policiers, provoquant la condamnation des internautes sur les réseaux sociaux.
Cela survient à un moment où la France fait face à des manifestations dans tout le pays à la suite du meurtre par la police d’un adolescent de 17 ans près de Paris le 27 juin.
Les autorités françaises ont interdit une marche annuelle à la mémoire d’Adama Traoré, un homme noir de 24 ans décédé en garde à vue, suscitant la colère des Français.
Au mépris de l’interdiction de rassemblement de la police, des milliers de personnes ont participé à la marche, déclenchant des appels à davantage de manifestations.
Selon une source policière, Traoré a été blessé à l’œil lors de son interpellation et a été transporté à l’hôpital après être tombé malade au commissariat.
Les charges ont été levées en raison de son hospitalisation, a indiqué le parquet de Paris, mais pourraient être rétablies ultérieurement une fois qu’il sera libéré.
Son avocat, Yassine Bouzrou, a confirmé qu’il avait passé la nuit à l’hôpital, mais n’a fait aucune mise à jour sur son état de santé. Il a ajouté qu’il n’avait pas encore parlé à Traoré, a rapporté l’Agence France Presse.
Un communiqué commun de nombreuses associations et syndicats français avait appelé à un rassemblement dimanche après-midi devant un commissariat du centre de Paris pour exiger la libération de Troaré.
