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Israël/réforme judiciaire : les manifestations se poursuivent et mardi est déclaré « jour de rage »

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une vue aérienne montre des contestataires alors qu'ils participent à une manifestation contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et la refonte judiciaire de son cabinet, à Tel-Aviv, Israël, le 8 juillet 2023. ©Reuters

Les forces israéliennes ont affronté des manifestants alors que des dizaines de milliers de personnes ont organisé des rassemblements à grande échelle contre la politique du cabinet d'extrême droite du Premier ministre Benjamin Netanyahu pour la 27e semaine consécutive.

Des milliers de manifestants contre le cabinet extrémiste du régime israélien et ses politiques, y compris le plan impopulaire de réforme judiciaire de Netanyahu, se sont rassemblés samedi 8 juillet dans la ville côtière de Tel-Aviv et ailleurs dans les territoires palestiniens occupés.

Les médias israéliens ont décrit la manifestation à Tel-Aviv comme la plus importante à avoir envahi la ville depuis des semaines. Alors que les médias du régime sioniste avaient évalué le nombre de manifestants à Tel-Aviv à près de 150 000, les organisateurs ont déclaré que près de 180 000 personnes y ont participé.

À Tel-Aviv, les contestataires ont bloqué l'autoroute Ayalon à plusieurs endroits, avant que les forces du régime de Tel-Aviv n'utilisent des canons à eau pour les disperser.

La police a déclaré que des policiers avaient arrêté deux personnes lors du rassemblement de révision anti-judiciaire à Tel-Aviv pour « conduite désordonnée ».

« Des dizaines de manifestants ont bloqué le véhicule qui emmenait les détenus des lieux », a déclaré une porte-parole de la police.

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Des centaines de manifestants se sont également rassemblés devant le domicile du ministre israélien des Affaires militaires, Yoav Gallant, dans la ville septentrionale d'Amikam.

Lors d'un rassemblement contre la refonte judiciaire dans la ville centrale d'Herzliya, des manifestants ont incendié des pneus, bloquant un certain nombre de rues. Les forces israéliennes ont arrêté une personne pour avoir allumé une fusée éclairante.

Des dizaines de milliers de manifestants ont organisé des rassemblements similaires dans d'autres villes des territoires occupés de la Palestine.

Le plan de refonte judiciaire de Netanyahu vise à supprimer un certain nombre de pouvoirs de la Cour suprême israélienne pour la rendre incapable de passer outre les décisions prises par le cabinet d'extrême droite.

Il cherche également à donner des pouvoirs étendus à l'élite politique dans le processus de nomination des juges à la cour.

Confronté à des protestations écrasantes et à une vague d'actions revendicatives, Netanyahu a suspendu le programme fin mars pour permettre des pourparlers sur ce sujet.

Cependant, jugeant les négociations inutiles le mois dernier, il a relancé sa tentative de faire passer le paquet de réformes, prétendant qu'il avait fait de nouvelles propositions, plus modérées.

Les partisans de l’entité sioniste prétendent qu'il introduit un certain équilibre dans le pouvoir exercé par les différentes branches du régime israélien. Ses opposants, cependant, disent qu'une fois ratifié, le plan donnerait à la classe dirigeante le pouvoir d'agir de manière plus autoritaire.

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Lundi, la Knesset (Parlement) devrait tenir le premier des trois votes en plénière sur le premier nouveau projet de loi.

Les leaders des protestations contre le plan de « réforme judiciaire » ont annoncé l’organisation de manifestations à grande échelle mardi prochain et l’ont déclarée comme un jour de rage en signe de protestation contre la vote à la plénière de la Knesset.

« Si le gouvernement de Netanyahu ne s'arrête pas, il apprendra bientôt ce qui se passe quand nous nous mettons en colère », a averti un manifestant cité par l'AFP. 

« Si nous n'arrêtons pas ce qui se passe maintenant, il n'y aura pas de retour en arrière », a déclaré un autre manifestant, ajoutant que le projet de loi qui doit être présenté lundi « fait partie d'une série de lois, dont chacune permet au passage de l'autre. »

« Si cette loi est adoptée, nous ne pourrons pas vivre comme nous le souhaitons. Je ne suis pas en paix en ce moment sur notre avenir ici », a lancé un autre manifestant.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV