Des manifestants en colère contre le meurtre d’un adolescent de 17 ans par la police en banlieue parisienne, sont descendus dans les rues dans différentes villes à travers la France.
Vendredi matin 30 juin, des sources d’information ont fait état d’incendies dans différentes villes françaises à la suite des émeutes à travers toute la France après le meurtre d’un adolescent de 17 ans par un policier à Nanterre (Hauts-de-Seine).
Les rassemblements de protestation en France contre le meurtre d’un mineur de 17 ans, tué par un policier lors du contrôle de son véhicule à Nanterre, à l’ouest de Paris, se sont poursuivis jeudi soir pour la troisième nuit consécutive.
Des violences ne cessent de se poursuivre partout en France, alors qu’un fort dispositif sécuritaire est prévu à Paris et dans ses banlieues ainsi que dans tout l’Hexagone. 40 000 policiers et gendarmes sont donc mobilisés, dont 5 000 dans la capitale Paris.
Vendredi matin, le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a fait état dans un tweet de l’interpellation de 100 personnes, lors des manifestations de jeudi soir.
L’AFP a en outre publié des images d’incendies produits à Nanterre et à Lille, où les rues étaient jonchées de bris de verre.
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La chaîne d’Al-Jazeera a d’ailleurs diffusé des reportages et des images des bus, des bâtiments publics et des arrêts de bus incendiés dans certaines villes françaises, dont Saint-Étienne et Nantes.
Nahel, conducteur de 17 ans a été abattu dans la matinée du mardi 27 juin à Nanterre par un policier qui a fait usage de son arme, le soupçonnant de tenter de s’échapper.
Filmez la police. pic.twitter.com/qC9JfU9IBI
— Marcel (@realmarcel1) June 29, 2023
Suite à la mort de l’adolescent, les protestataires en colère ont été descendus dans les rues et certains d’eux ont procédé à incendier des bâtiments et des véhicules gouvernementaux dans la banlieue parisienne. Et les violences urbaines se sont peu à peu propagées partout en France.
Le président français, Emmanuel Macron, a qualifié le meurtre de l’adolescent d’« inexplicable et injustifiable ».
Jeudi, des sources médiatiques ont rapporté que le procureur de Nanterre, Pascal Prache, a annoncé l’ouverture d’une enquête pour homicide volontaire contre l’agent de police qui a tiré fatalement sur l’automobiliste de 17 ans. Selon l’avocat de la famille de Nahel, celle-ci souhaite que l’officier soit accusé de « meurtre ».
Les défenseurs des droits de l’homme abordent l’existence d’un racisme systématique parmi les forces de l’ordre en France, ce que le président Macron dément.
Environ 6 000 personnes ont défilé jeudi pour honorer la mémoire de Nahel, a rapporté The Guardian. Ils portaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Justice pour Nahel ».