Les titres de la rédaction :
Les analyses de la rédaction :
1. Les peuples africains sont en cours de libération
Après près de 400 ans d’esclavage, suivi de la colonisation, de la néocolonisation et de l’impérialisme occidental, l’Afrique noire est en pleine mutation et engagée dans un processus historique de libération en vue de retrouver sa souveraineté.
Les développements qui se déroulent actuellement sous nos yeux au Burkina Faso, en Centrafrique et au Mali, sont les prémisses d’un bouleversement majeur qui se propagera par effets domino dans les autres pays africains.
Pour la première fois sur la scène géopolitique mondiale, une délégation composée de présidents africains s’est rendue en Ukraine puis en Russie en vue de proposer un plan de paix pour une sortie de crise relative au conflit qui oppose la Russie et l’OTAN en Ukraine.
Pour la première fois, une grande majorité de pays africains ne se sont pas rangés dans le camp occidental, en refusant ou s’abstenant de voter à l’ONU, les sanctions de ladite « communauté internationale » contre la Russie. Par ailleurs, la liste des pays africains qui souhaitent rejoindre les BRICS s’allonge de jour en jour.
Avec l’accélération de la circulation de l’information alternative via les réseaux sociaux et les nouveaux médias, tels que la grande chaîne panafricaine Afrique Media ou encore le média iranien PressTv français, les peuples africains et du monde sont sensibilisés sur les enjeux géopolitiques majeurs mondiaux et les différentes stratégies de manipulation de l’impérialisme occidental.
Tout cela génère une jeunesse éveillée et réveillée, une jeunesse active et consciente des enjeux de l’heure. Aussi une jeunesse déterminée à agir avec audace et courage pour détruire les paradigmes coloniaux anciens basés sur le grand capital coûte que coûte, et les remplacer par un système de gouvernance plus juste et équitable centré sur la réalisation du bonheur et du bien-être de l’être humain.
2. Lavrov annonce la poursuite de l’activité de Wagner en Afrique
Le ministre russe des Affaires étrangères a déclaré que la tentative de rébellion ratée ne créera pas de difficultés dans les relations de Moscou avec les pays africains.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a annoncé lundi que le groupe paramilitaire « Wagner » poursuivra son activité dans certains pays africains, malgré la rébellion menée, vendredi soir, par le chef du groupe, Evgueni Prigojine.
Dans une interview accordée à Russia Today TV, Lavrov a déclaré que les forces de Wagner continueront d’opérer en République centrafricaine et au Mali.
Il a expliqué que les agents de Wagner travaillent dans ces pays en tant que « fournisseurs de formation », notant que la tentative de rébellion ratée ne créera pas de difficultés dans les relations de la Fédération de Russie avec ses amis, faisant référence aux pays africains.
Le groupe Wagner est actif dans les pays africains qui souffrent de problèmes et de crises.
Dans ce même contexte, Lavrov a indiqué que les préparatifs en cours pour le deuxième Sommet russo-africain avançaient bien et qu’il devra se tenir fin juillet prochain à Saint-Pétersbourg.
Il est à noter que le premier Sommet russo-africain s’est tenu en octobre 2019, dans la ville de Sotchi.
Evgueni Prigojine, fondateur de la société de sécurité privée Wagner, a accusé l’armée russe d’avoir lancé une attaque contre ses forces et a menacé de riposter.
Samedi matin, il a annoncé que ses forces étaient entrées dans la ville de Rostov-sur-le-Don sur la frontière ukrainienne, avant de se diriger vers Voronej, puis vers Lipetsk, à environ 510 km de la capitale, Moscou.
Lors d’une allocution télévisée, Poutine a qualifié la rébellion de Wagner contre les autorités russes de « trahison de la patrie ».
Dans la soirée, Prigojine a annoncé le retrait de ses combattants vers leurs camps pour éviter un bain de sang russe, grâce à la médiation du président biélorusse, Alexandre Loukachenko.
3. Washington inquiet face aux appels de retrait de l’ONU en Afrique
Que ce soit en Centrafrique, au Mali ou en RDC, les appels au retrait des forces de l’ONU ne font que se répéter, augmentant sans cesse les inquiétudes de Washington.
Après la demande de retrait des forces de l’ONU par les autorités maliennes, Washington avait fait part de ses inquiétudes. C’est de nouveau le cas avec la RDC.
Les États-Unis se sont dits « préoccupés » par des appels répétés des autorités congolaises pour le « retrait » de la mission des Nations unies en République démocratique du Congo (MONUSCO) où le Conseil de sécurité a noté la « détérioration continue » de la situation sécuritaire et humanitaire.
« Les États-Unis sont préoccupés par l’appel croissant du gouvernement de la RDC à la mission de se retirer après les élections prévues pour décembre. Comme nous l’avons dit à maintes reprises, la MONUSCO ne peut pas et ne devrait pas rester en RDC indéfiniment », a déclaré le représentant de Washington à l’ONU.
Il a affirmé qu’il y a un « large consensus sur le fait que le gouvernement de la RDC n’aura pas atteint les critères de référence qu’il a convenu comme conditions minimales pour le retrait de la MONUSCO d’ici la fin de 2023 ».
Les États-Unis estiment qu’un « retrait précipité de la MONUSCO laisserait probablement un vide de sécurité que les autorités de l’État ne sont pas en mesure de combler, avec des effets dévastateurs sur les populations les plus vulnérables de la région », a ajouté le diplomate.
« Sans la MONUSCO, nous verrons probablement plus d’activités de la part des groupes armés CODECO et Daesh RDC, groupes armés qui ont mené des massacres choquants et effrontés dans un camp et une école de personnes déplacées à l’intérieur du pays plus tôt ce mois-ci », a affirmé le représentant.
Le représentant a omis certains faits, notamment que la situation sécuritaire ne fait que se dégrader malgré la présence des forces de l’ONU. D’autant plus, qu’à plusieurs reprises, des témoins civils ont affirmé avoir vu les forces de l’ONU fricoter avec les groupes armés présents en RDC.
Ce qui frappe pourtant, c’est que Washington parle plutôt d’un « Daech RDC » ou encore CODECO et non du M23 ou d’autres groupes qui continuent effectivement le massacre des populations et qui ne se sont toujours pas retirés du territoire congolais. Serait-ce une menace de la part de Washington à l’encontre de Kinshasa ? En disant que si la MONUSCO devait se retirer, ce serait Daech RDC qui attaquerait le pays ? Depuis plusieurs années, le monde a pu constater que les groupes terroristes comme Daech sont soutenus et financés par les États-Unis. En RDC, on parle du groupe de rebelle du M23 et non d’un « Daech RDC ».
Du côté du Mali, c’est une victoire contre l’ONU.
Les Nations unies envisagent de mettre fin à la mission Minusma au Mali le 30 juin, alors que le personnel impliqué devrait quitter le pays dans un délai de six mois, selon un projet de résolution du Conseil de sécurité consulté par Reuters.
Après des années de tensions entre l’ONU et Bamako, la mission de maintien de la paix Minusma va quitter le pays le 30 juin, indique un projet de résolution du Conseil de sécurité déposé par la France.
La mission onusienne, présente au Mali depuis 2013, s’est vue à plusieurs reprises reprocher son impuissance par les populations et leurs dirigeants, malgré le déploiement de plus de 12 000 soldats à ce jour et un budget annuel de 1,26 milliard de dollars.
Le 16 juin, le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, avait demandé le départ de la Minusma devant le Conseil de sécurité de l’ONU, pointant « l’échec » de cette dernière qui faisait selon lui « partie du problème ».
Fin avril, plusieurs milliers de personnes sont descendues dans la rue à Bamako et dans d’autres villes du pays pour réclamer le retrait de la force onusienne. Au cours de la manifestation dans la capitale, plusieurs leaders de mouvements de la société civile ont dénoncé ce qu’ils considèrent comme le double jeu de la Minusma sur le sol malien.