L'Iran a souligné la nécessité pour les États-Unis de « changer fondamentalement » leur comportement hostile envers la République islamique en prélude à toute alternance dans la politique de Téhéran à l'égard de Washington.
S'exprimant lors d'un point de presse hebdomadaire à Téhéran lundi 26 juin, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a souligné que la nation et le gouvernement iraniens attachaient de l'importance au point de vue du Leader de la Révolution islamique, l'Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, sur les États-Unis.
Interrogé sur les liens croissants de Téhéran avec les pays de la région et les spéculations sur un accord avec les États-Unis, Kanaani a expliqué que la position de l'Iran s’expliquait par les attitudes hostiles des États-Unis et que l'Iran ne changera pas de position tant que les Américains ne changeront pas de comportement.
Il a également noté que l'Iran n'avait lié ses relations extérieures et ses intérêts nationaux à aucun pays ou cas spécifique et que la position du gouvernement iranien consistait à établir des relations équilibrées avec tous les pays, sur la base du respect mutuel.
« L'Iran élargit ses relations extérieures avec d'autres pays sur la base des intérêts nationaux et du respect mutuel. Au cours des deux dernières années, nous avons constaté les avantages de la politique de convergence régionale du gouvernement », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, le porte-parole a annoncé que le ministère iranien des Affaires étrangères publiera son rapport annuel sur la situation des droits de l'homme aux États-Unis à l'occasion de l'American Human Rights Review and Exposure Week (27 juin-3 juillet).
Libération des ressortissants emprisonnés aux États-Unis
Téhéran suit toujours l’affaire de la libération des ressortissants iraniens détenus illégalement dans les prisons américaines. Les accords précédents à cet égard n’ont pas abouti en raison du manque de volonté de Washington. « Dans le passé et à différentes étapes, nous sommes arrivés à des résultats positifs par le biais d'intermédiaires, mais en ce qui concerne leur mise en œuvre, la partie américaine n'a jamais pris des décisions concrètes », a déclaré Kanaani.
Les sanctions américaines sont en principe illégales ; l'arrestation et l'emprisonnement de personnes, sous prétexte de contourner les sanctions, sont deux fois plus illégaux, a-t-il souligné.
« Nous suivons le dossier de la libération des prisonniers et de leur rapatriement auprès de leurs familles par l’intermédiaire des pays de bonne volonté telles qu’Oman. Il reste à voir si les États-Unis ont eux aussi la volonté nécessaire pour régler les différends ? », a conclu le porte-parole de la diplomatie iranienne.
