Le représentant permanent de l'Iran auprès du bureau de l'ONU et d'autres organisations internationales à Genève a critiqué un rapport « partial » de l'organisme mondial sur la situation des droits de l'homme en Iran, affirmant qu'il était basé sur de fausses informations fabriquées par des médias anti-iraniens.
Ali Bahreïni a fait ces remarques mercredi dans une allocution à l’occasion de la 53e session du Conseil des droits de l'homme, au cours de laquelle la Haut-Commissaire adjointe des Nations Unies aux droits de l'homme, Nada al-Nashif, a présenté le dernier rapport du secrétaire général sur l'Iran.
Couvrant la période d'août 2022 à avril 2023, le rapport prétend qu'il y a « une détérioration du paysage des droits de l'homme en Iran, associée au manque chronique de moyens significatifs et efficaces permettant à la population d'exprimer ses griefs ou même de chercher des issues ».
Bahreïni a rejeté le rapport comme « politiquement motivé, biaisé et injuste », arguant qu'il « ne contribuait pas à la promotion et à la protection des droits de l'homme ».
Il a également rejeté l'allégation concernant la mise en œuvre « limitée » par l'Iran des recommandations des mécanismes des droits de l'homme, affirmant que de telles accusations « mettaient en évidence les idées biaisées et unilatérales du rapport ».
« L'Iran s'est engagé à promouvoir et à protéger les droits de l'homme, et a coopéré avec les mécanismes des droits de l'homme des Nations Unies », a affirmé le représentant iranien.
Il a en outre dénoncé le rapport qui néglige les sanctions illégales imposées à la nation iranienne.
« Les mesures unilatérales adoptées contre l'Iran ont eu un impact sur tous les domaines de la vie quotidienne. Les sanctions infligées à l'Iran sont un crime contre l'humanité qui est négligé dans le rapport », a précisé Bahreïni.
Selon le rapport en question, les émeutes soutenues par l'étranger en Iran en 2022, qui ont éclaté après la mort de la jeune femme Mahsa Amini, ont mis en évidence des problèmes tels que « la discrimination dans la loi et l’existence des actions à l'encontre des femmes et des filles ainsi que des minorités ».
Cela « donne une image incorrecte de la situation des droits de l'homme en Iran », a estimé Bahreïni qui a également mis en cause les sources qui ont servi à l'élaboration du rapport, autrement dit, de fausses informations publiées par des organisations terroristes.
« Sur plus de 130 sources dans les notes de bas de page du rapport, moins de 30 sont des sources internes. Les autres proviennent de médias anti-iraniens. Malheureusement, les parties concernant les émeutes de 2022 dans le pays contiennent des termes inappropriés, souvent utilisés par les médias qui s’opposent à la RII », a-t-il ajouté.