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Les analyses de la rédaction :
Au Sahel, l’Occident n’a plus de place :
Le président russe Vladimir Poutine et le chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta, se sont entretenus des relations sécuritaires et économiques entre les deux pays, ont rapporté leurs services de presse mercredi.
Lors de cet entretien « à l’initiative de la partie malienne », les deux dirigeants ont accordé une « attention particulière » aux relations commerciales et économiques, dont la livraison de céréales, d’engrais et de carburant par la Russie au Mali, a indiqué le Kremlin dans un communiqué.
Le colonel Goïta a, selon le Kremlin, « remercié Vladimir Poutine pour l’aide humanitaire apportée, ainsi que pour l’aide fournie pour assurer la sécurité, neutraliser la menace terroriste et stabiliser la situation » dans son pays pauvre, enclavé et plongé depuis 2012 dans une profonde crise multiforme.
« Très satisfait de mon entretien téléphonique avec @KremlinRussia_E Vladimir @Poutine », a écrit le colonel Goïta sur son compte officiel Twitter. « Nous avons eu des échanges directs et sincères sur des sujets d’intérêt commun et sur notre volonté de renforcer nos relations diplomatiques, économiques et sécuritaires », a-t-il dit.
Les relations entre le Mali et la Russie se renforcent alors que les instances internationales sont de plus en plus sous pression au Mali. Après l’expulsion complète des forces de Barkhane du pays, c’est maintenant le tour de la Minusma, présente depuis des années dans le pays sans aboutir à aucun résultat concret sauf la déstabilisation et l’insécurité.
Malgré la campagne de désinformation menée par l’Occident contre les relations entre le Mali et la Russie, le partenariat entre les deux pays ne cesse de se développer davantage, surtout après la rupture des relations entre le Mali et l’Occident, suite aux séries d’échecs militaires, politiques, et de nombreux d’autres domaines.
L’Afrique, l’acteur clé du conflit Russie-Ukraine :
La mission africaine de médiation sur l’Ukraine est repartie de Kiev vendredi soir. La prochaine étape a lieu à Saint-Pétersbourg ce samedi 17 juin. Les quatre chefs d’États africains et trois autres représentants ont voulu prendre contact avec le président Zelensky sans trop s’avancer pour la suite.
La délégation africaine qui s’est rendue à Kiev ce vendredi 16 juin n’a pas obtenu des avancées pour la paix. On est encore loin, très loin du début d’un commencement du cessez-le-feu. Lors de la conférence de presse dans l’enceinte ultra-sécurisée du palais présidentiel, le président sénégalais, Macky Sall, a résumé simplement l’objectif de cette première visite. « Nous sommes venus surtout pour écouter et nous avons entendu le président Zelensky. Et demain, nous irons à Saint-Pétersbourg rencontrer le président Poutine, l’écouter également et discuter avec lui », a déclaré le président sénégalais. Il n’y a pas de plan de paix caché.
On espère avoir la même conversation avec le président Poutine. On remercie le président Zelensky pour son ouverture d’esprit qui nous permettrait de poursuivre cette initiative. Nous, leaders africains, nous sommes prêts à le faire. »
Au-delà des mots, Cyril Ramaphosa aura tout fait pour garder ses distances avec le président ukrainien. Il a par exemple refusé de condamner ce que les médias mainstream qualifient « d’exactions russes commises dans la ville de Boutcha », où il s’est pourtant rendu le matin même. « On a vu ce qui s’est passé là-bas, on m’a dit qu’il y avait une enquête en cours, je pense que cette procédure doit se poursuivre », a-t-il déclaré.
En effet l’Afrique est indépendante et ne tombe pas dans le piège occidental à savoir prendre partie pour l’Ukraine ou condamner la Russie sans preuve.
Les pays africains sont un acteur clé de la région et des dossiers internationaux. Ceci étant, l’axe US-OTAN semble l’avoir compris et il ne peut rien y faire désormais sauf accepter cette réalité.
Les tentatives de l’OTAN d’entraîner l’Afrique dans l’axe anti-russe ont lamentablement échoué
Par Mikhail Gamandiy-Egorov
Les puissances et nations du Sud deviennent des forces de premier plan dans la résistance face au groupe de l’extrême minorité planétaire des nostalgiques de l’unipolarité, réuni autour de l’OTAN et des régimes occidentaux. Dans cette configuration mondiale qui s’impose, l’Afrique prend de plus en plus une place assumée d’un des principaux pôles de l’ordre multipolaire international.
Un nouvel article intéressant est paru dans l’un des principaux médias sud-africains Independent Online, dont le siège se trouve dans la ville du Cap, dont les nombreux points rejoignent parfaitement l’ère contemporaine.
Son auteur, Abbey Makoe, traite de plusieurs aspects de première importance aussi bien en lien avec les positions de son propre pays, l’Afrique du Sud, et plus généralement le rôle du continent africain dans le cadre de l’ordre multipolaire moderne. Le journaliste sud-africain fait également mention du rôle de médiation voulue par les nations africaines dans l’objectif de résoudre le conflit ukrainien. Une médiation que le régime kiévien semble de facto déjà rejeter au vu des récentes déclarations de ses représentants.
De même que les initiatives de paix du Brésil, de l’Indonésie, et fort vraisemblablement celles de la Chine, d’autant plus que la vision chinoise a largement inspiré les initiatives des autres nations mentionnées. Bien qu’il soit certainement juste de dire que le régime de Kiev ne fait rien sans les ordres reçus depuis Washington et quelques autres capitales occidentales.
Pour revenir à l’article dont il est initialement question, l’auteur rappelle à juste titre que l’Afrique a été longtemps traitée comme un pion dans des guerres déclenchées par d’autres, et souvent forcée à choisir son camp. Cette fois-ci — le continent africain dans son ensemble — a choisi d’adopter une position non-alignée par rapport en conflit en Ukraine.
Cette position, rappelle Abbey Makoe, a été fort mal accueillie par les régimes otanesques, avec à leur tête les USA. À cette fin, les tentatives infructueuses des membres de l’OTAN de contraindre l’Afrique de rejoindre la campagne anti-russe ont échoué lamentablement. Cela a mis en évidence la confiance retrouvée du continent à s’appuyer sur son courage de conviction et refuser les schémas du passé. Et au lieu d’être un protagoniste, l’Afrique préfère être artisan de paix.
Ainsi, le monde assiste enfin au réveil de l’Afrique auquel nous aspirons tous. Une Afrique leader dans les affaires mondiales. Un continent dont la voix correspond à la représentation significative de plus d’un milliard de personnes. Ce corps continental se repositionne non plus comme un groupe de spectateurs dans les affaires internationales qui ont été dominées par les pays de l’OTAN pendant trop longtemps. La position de l’Afrique — comme le démontrent le président Ramaphosa et ses homologues — peut se traduire par la notion de « rien à propos de nous sans nous ».
Les menaces de représailles pour ne pas être conformes aux souhaits et commandements de l’OTAN ne tiennent plus face à une Afrique unie et sans peur. Il y a eu en effet une force notable dans l’unité — l’unité de but — comme le défendent évidemment Ramaphosa et ses autres collègues africains dans cette nouvelle vague d’engagement féroce face au nord mondial qui continue à vouloir être dominateur.
Pour revenir à la question des efforts de médiation dans le dossier ukrainien, l’auteur note que — peu importe le résultat de la mission de paix. Si elle produit la paix, tant mieux pour la communauté internationale dans son ensemble, et même pour l’humanité en général. Si ce n’est pas le cas — au moins l’Afrique ne pourra être accusée de rester les bras croisés.
Et si effectivement les mesures proposées par le continent africain pour négocier un cessez-le-feu échouent — au moins le monde entier saura quel côté est déterminé à prolonger le chaos et la misère. Abbey Makoe rappelle également que la Chine a tenté de proposer un plan de paix en dix points qui a été rejeté par les États-Unis, l’OTAN et l’Ukraine.
Enfin l’auteur sud-africain rappelle deux autres vérités très importantes à savoir que l’initiative africaine est très louable, car cela oblige les riches marchands de guerre occidentaux qui ont provoqué par la même occasion les deux dernières guerres mondiales — à finalement expliquer — dans leurs propres mots — ce qu’il leur faudra pour déposer les armes et donner une chance à la paix.
Il espérer que Zelensky accordera une attention stricte à l’intérêt national de l’Ukraine avant celui des pays de l’OTAN, en ce qui concerne leurs relations conflictuelles collectives contre Moscou. Une Ukraine en paix avec son voisin vaut mieux qu’une Ukraine fortement financée, mais utilisée comme un pion dans la guerre par procuration de l’OTAN contre la Russie, affirme Abbey Makoe.
Mais le principal effectivement est que l’Afrique du Sud et le continent africain de manière générale — assument désormais le rôle d’un des principaux pôles du monde multipolaire. Et dans l’ordre multipolaire international contemporain, représenté par l’écrasante majorité de l’humanité – l’Occident atlantiste devra dans tous les cas apprendre à vivre en qualité de ce qu’il est, et de facto ce qu’il a toujours été : une extrême minorité, bien que ladite minorité soit responsable des pires crimes contre l’humanité au fil des siècles et à ce jour.