Lors d’un appel téléphonique avec son homologue sud-africain, le président français a demandé à participer au prochain sommet des BRICS, qui se déroulera à Pretoria, rapporte le journal français L'Opinion citant des sources concordantes à l’Elysée.
Se référant à L'Opinion, l'IRNA indique que le président français, Emmanuel Macron est revenu sur l'éventualité de sa participation au sommet des BRICS lors d'une conversation téléphonique avec le président sud-africain, Cyril Ramaphosa au début du mois.
Selon le rapport, le président Ramaphosa ne se serait pas encore engagé à ce sujet. La même source indique que la question de la participation (de Macron) à cette réunion avait été soulevée lors de la conversation, mais que Pretoria n’avait encore donné aucun signe d'accord ou d'opposition à la participation d'autres dirigeants internationaux à cette réunion.
Si Macron participe à ce sommet, il sera le premier dirigeant du G7 à y participer. Les dirigeants du bloc BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) et Macron semblent partager le désir commun de réformer l'ordre géopolitique et financier mondial.
L'Élysée organise les 22 et 23 juin à Paris un sommet pour un nouveau pacte financier mondial sur la réforme du système financier dans le but de profiter davantage au monde en développement. Une quarantaine de chefs d'État et de gouvernement sont attendus dont le président Ramaphosa. La tenue d'une réunion amicale entre lui et Macron pourrait préparer le terrain au président français pour entrer dans l'histoire à Pretoria.
Toutefois, les relations de Macron avec le reste du bloc BRICS, sont incertaines, pour ne pas dire sombres. Ainsi, en demandant des pourparlers de paix en Ukraine, Macron s'est présenté comme un médiateur potentiel pour la crise du pays, mais d'un autre côté, dans ses actions anti-russes, il a continué à envoyer des armes à Kiev.
Par ailleurs, Macron a également demandé à ce que l'Europe ne suive pas les États-Unis dans la confrontation avec la Chine et s'est opposé au projet controversé d'ouverture d'un bureau de liaison de l'OTAN au Japon.
Il a toutefois signé le mois dernier une déclaration commune avec d'autres dirigeants du G7 qui qualifie la Chine de « plus grand défi de notre temps pour la sécurité et la prospérité mondiales ». Cette position adoptée par le Groupe des Sept est similaire à celle adoptée par les États-Unis.
« La Chine pose le plus grand défi de notre époque à la sécurité et à la prospérité mondiales », a déclaré le Premier ministre britannique Rishi Sunak aux journalistes lors de la réunion du G7.
Parallèlement, la condamnation de la Russie par Macron a suscité la colère des anciennes colonies françaises en Afrique, qui considèrent la Russie comme un partenaire bien plus fiable que l'ancienne puissance coloniale.
« Paris doit expliquer à Moscou le but et la raison de la visite du président français Emmanuel Macron au sommet des BRICS, qui se tiendra en Afrique du Sud, alors que la France n'en fait pas partie », a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, selon RIA Novosti.
« Il serait bon qu'ils nous disent pourquoi ils veulent [participer au sommet des BRICS]. Veulent-ils établir à nouveau une sorte de contact pour montrer l'activité de Paris, ou s'agit-il d'une sorte de cheval de Troie - qu'ils le disent eux-mêmes. Je pense qu'avant tout, l'Élysée ou ceux qui seront délégués devraient s'exprimer », a ajouté Maria Zakharova.
« Après tout, nous parlons d'une organisation dont ils ne sont en aucun cas membres et n'ont jamais fait preuve de courtoisie, et encore moins de bonnes intentions ou de sentiments », a-t-elle précisé.
Les BRICS sont les plus grandes économies émergentes du monde et regroupent le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud. Plusieurs autres pays, dont l'Argentine, l'Iran, l'Indonésie, la Turquie, l'Arabie saoudite et l'Égypte, ont exprimé leur souhait de rejoindre ce bloc.
L'Afrique du Sud, qui a pris la présidence tournante des BRICS en janvier, accueillera le 15e sommet des dirigeants en août. En mars, la Cour pénale internationale a lancé un mandat d'arrêt à l'encontre du président russe Vladimir Poutine, ce qui a suscité de vives polémiques.
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