L'Iran dit qu'il n'a jamais quitté la table des négociations et a fait preuve de sérieux pour parvenir à une conclusion sur la relance de l'accord nucléaire de 2015.
L'Iran n'a jamais quitté la table des négociations et a fait preuve de sérieux pour parvenir à une conclusion sur la relance de l'accord nucléaire iranien de 2015, a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, lors d'une conférence de presse lundi 12 juin.
Nasser Kanaani a déclaré que l'Iran n'a jamais renoncé aux efforts diplomatiques pour lever les sanctions cruelles imposées au pays après le retrait des États-Unis de l'accord sur le nucléaire, officiellement appelé le Plan d'action global conjoint (PAGC).
« Le gouvernement iranien n'a jamais quitté la table des négociations et a montré sa volonté de mener des négociations sérieuses et substantielles afin de parvenir à une conclusion », a-t-il déclaré.
Ces déclarations interviennent un jour après que le Leader de la Révolution islamique, l'Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, a déclaré qu'il n'y avait rien de mal à parvenir à un accord si l'infrastructure de l'industrie nucléaire de l'Iran restait intacte.
L'Ayatollah Khamenei a, cependant, clairement indiqué que l'Iran ne faisait pas confiance à l'Occident, qui a "rompu ses promesses à plusieurs reprises et s'est avéré indigne de confiance".
Comme le Leader, Kanaani a également noté que l'Iran continuera de s'appuyer principalement sur la tentative de neutralisation des sanctions car il ne fait pas confiance à l'Occident, et en même temps, il poursuivra les négociations pour les supprimer complètement.
« Nous avons des opinions claires et de principe sur le PAGC et les négociations nucléaires », a-t-il déclaré.
« Alors que l'Iran donne la priorité à la politique de neutralisation des sanctions en s'appuyant sur ses capacités internes et en élargissant ses relations avec les pays voisins et amis, il n'a jamais arrêté les processus diplomatiques visant à lever les sanctions cruelles », a-t-il ajouté.
Les efforts diplomatiques multilatéraux pour relancer le PGAC sont au point mort depuis août dernier, l'Iran reprochant aux États-Unis de ne pas avoir garanti qu'ils ne quitteraient plus l'accord.
Les États-Unis se sont retirés de l’accord nucléaire en mai 2018 sous l'ancien président américain Donald Trump, qui, en abandonnant le pacte, a commencé à imposer des sanctions de "pression maximale" contre l'Iran.
L'Iran confirme l'échange de messages avec les États-Unis et rejette l'accord nucléaire intérimaire
Toujours dans ses remarques, le porte-parole de la diplomatie iranienne a confirmé l'échange de messages entre l'Iran et les États-Unis via la médiation d'Oman.
« Nous avons salué la proposition de médiation présentée par de hauts responsables omanais il y a plusieurs semaines et avons échangé des messages avec la partie adverse, dans le but de relancer les pourparlers sur la levée des sanctions », a-t-il déclaré.
« L'échange de messages se poursuit et l'appareil diplomatique utilise toutes les capacités dans le cadre des politiques de principe de l'Iran pour protéger les intérêts nationaux. Nous avons utilisé la capacité et l'assistance d'Oman en tant que pays ami. »
Kanaani a en outre noté que les pourparlers de Mascate n'étaient pas secrets, soulignant que « l'Iran ne manquera aucune occasion de défendre ses intérêts nationaux tout en tenant compte des lignes rouges du pays ».
Kanaani a déclaré que les spéculations des médias sur un accord intérimaire et un accord similaire pour remplacer le PGAC ne peuvent être confirmées, ajoutant que le PGAC est la base des négociations sur la levée des sanctions.