Les titres de la rédaction :
Les analyses de la rédaction :
1. L’action climatique peut-elle redorer l’image de l’Union africaine ?
L’émergence d’une voix panafricaine dans la lutte contre le réchauffement climatique, enjeu global, pourrait permettre à l’Union africaine de regagner du terrain sur la scène internationale.
Il y a quelques jours, l’initiative de certains pays africains visant à tenter de « trouver une solution pacifique au conflit dévastateur » entre la Russie et l’Ukraine a fait couler beaucoup d’encre. Un élément, toutefois, n’a pas été spécialement souligné : cette initiative n’a pas été prise dans le cadre de l’Union africaine (UA). Il s’agit d’une illustration supplémentaire du fait que cette organisation, qui s’est substituée à l’Organisation de l’Unité africaine (OUA) en 2002 et regroupe les 55 États du continent, peine à s’imposer sur la scène internationale.
L’institution, basée sur le modèle de l’Union européenne (UE), a son siège à Addis-Abeba, la capitale de l’Éthiopie. Déterminée notamment à « promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité sur le continent », ainsi qu’à développer « des politiques communes sur le commerce, la défense et les relations extérieures », l’UA rencontre depuis des années des problèmes de financement qui remettent en question son indépendance.
En outre, l’UA est en butte à une autre difficulté tenant à son leadership : ses présidents successifs, accaparés par leurs problèmes internes, négligent souvent les initiatives panafricanistes.
Dès lors, pour occuper une place plus conforme à son statut supposé, celui d’organisation représentant l’ensemble des pays de tout un immense continent, ne devrait-elle pas placer au cœur de sa politique le plus grand défi actuel, à savoir la lutte contre le réchauffement climatique ? S’attaquer à cet enjeu planétaire pourrait lui permettre de se positionner au centre de l’échiquier international.
Les acteurs mondiaux ont toujours porté un grand intérêt à l’Afrique, depuis la traite négrière à nos jours, en passant par la colonisation. Nous assistons depuis la fin de la guerre froide à une « nouvelle ruée vers l’Afrique », par laquelle les puissances du monde expriment un intérêt croissant pour ce continent. Ainsi, le nombre des représentations diplomatiques de la Turquie a plus que triplé en à peine 20 ans et la Chine est aujourd’hui le premier investisseur en Afrique. Malgré tout cela, le rôle de l’Afrique sur la scène internationale n’a pas fondamentalement changé depuis le XIXe siècle. Aux yeux du monde extérieur, le continent africain demeure largement un sujet passif, simple pourvoyeur de matières premières.
Pourtant, en ce XXIe siècle, certains affirment que l’Afrique serait « l’avenir du monde ». Des conférences et sommets grand format sont organisés par les États-Unis, la Chine, l’UE, la Russie, la Turquie, le Japon et beaucoup d’autres. Mais ne nous y trompons pas : cette attention concerne essentiellement certains pays africains utiles pour leurs ressources stratégiques ou leur situation géographique particulière. L’UA, en tant qu’organisation, y passe souvent au second plan.
Par exemple, le Sommet Union africaine — Union européenne de février 2022 et le US-Africa leaders Summit de décembre 2022 —, l’immense majorité des personnalités africaines invitées représentaient des États, tandis que l’UA n’était représentée que par son président et/ou le président de sa Commission.
Dans une publication récente, nous avons souligné que cette configuration observée lors de forums qui se présentent comme des plates-formes de dialogue entre deux entités démontre sans ambiguïté que, aujourd’hui, la voix de l’UA ne compte pas davantage que celle d’un chef d’État africain.
Pour mobiliser les ressources nécessaires à son fonctionnement et reconquérir le statut qui devrait être le sien sur le plan mondial, l’UA doit urgemment proposer des axes prioritaires d’intervention susceptibles d’attirer massivement les partenaires extérieurs aussi bien que les États membres.
Le réchauffement climatique étant une menace pour l’espèce humaine tout entière, cet objectif s’impose naturellement comme celui sur lequel l’UA devrait spécialement porter son effort, surtout parce que l’Afrique est le continent le plus vulnérable aux effets de la crise climatique actuelle alors que selon certains rapports, c’est le continent qui pollue le moins.
2. RDC : L’ONU bientôt à la porte ?
La Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), envisage une sortie du pays le plus rapidement possible.
Cette déclaration a été faite mercredi à Kinshasa par Jean-Pierre Lacroix, le secrétaire général adjoint des Nations unies pour les opérations de paix.
« Nous allons poursuivre évidemment ce travail, et en même temps travailler avec les autorités congolaises pour que, je l’aie dit, le processus de montée en puissance de l’État congolais nous permette de diminuer graduellement cette présence de la Monusco, mais de le faire de manière responsable. Encore une fois, je le souligne, il ne faut pas qu’il y ait de vide sécuritaire qui serait fatal à ces populations » a déclaré Jean-Pierre Lacroix.
Présente depuis plus de20 ans et forte de 16 000 hommes, la Monusco est fortement critiquée pour son manque d’efficacité, son inaction et même son soutien à des groupes armés, par la population et le gouvernement.
Elle est l’une des plus importantes et des plus coûteuses au monde, avec un budget annuel de plus d’un milliard de dollars.
Pour plusieurs, la crise dans l’Est s’est depuis envenimée malgré la présence des Casques bleus.
Les autorités congolaises rassurent quant à la montée en puissance des FARDC pour sécuriser le pays et protéger la population, mais visiblement et comme à l’habitude des Occidentaux, Jean-Pierre Lacroix laisse entrevoir un doute quant à la capacité réelle de l’armée congolaise à s’assumer. Pour rappel, ces doutes touchaient également l’armée nationale d’autres pays d’Afrique comme le Mali, dont l’armée est devenue maintenant un modèle pour ses voisins.
3. La France à genoux pour rester en Afrique
La France continue de se mettre à genoux pour garder une place en Afrique.
Dans la soirée de ce mardi 6 juin 2023, la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna intervenait devant le Sénat sur la politique étrangère des pays africains.
Lors de cette intervention, la diplomate a fait savoir que la France entend rester un partenaire pertinent en Afrique malgré les discours anti-français.
Poursuivant son allocution, elle a rappelé la volonté de son pays de bâtir une relation nouvelle, équilibrée, réciproque avec les pays d’Afrique.
Et c’est ainsi qu’elle restera un partenaire proche, pertinent dans ce continent appelé à occuper une position centrale dans les équilibres du monde de demain, a-t-elle souligné.
Des paroles qui ont suscité des réactions côté africain.
Donc, la France veut bâtir une nouvelle relation dite équilibrée et réciproque avec les pays africains ?
Pendant tout ce temps-là, la France savait pertinemment que sa relation avec le continent n’était pas équilibrée encore moins réciproque.
La France a pris les Africains pour des laissés pour compte pendant trop longtemps. Oui, en effet et elle le sait, car la voilà en train de souhaiter une nouvelle relation bien loin de celles d’exploitation, du pillage, du vol à ciel ouvert et la destruction des valeurs et des traditions africaines.
En outre, est-ce que la parole politique des autorités françaises a de la valeur positive et crédible auprès des populations africaines ? Non. Du fait que trop d’hypocrisie de la France dans les rapports avec l’Afrique et les populations africaines sont fatiguées des rapports à géométries variables depuis longtemps et sans oublier des crimes de sang des nombreux civils et grands leaders africains patriotes intègres et honnêtes ou révolutionnaires dont la complicité de la France néocoloniale est récurrente. Le Passif criminels de la France a l’endroit du peuple Africain est énorme et toujours impuni.
Les Africains patriotes intègres ne sont nullement contre le peuple français ; mais ils sont contre la Politique Françafricaine et Néocoloniale de la France. Il faut relire l’histoire politique de l’esclavage et de la Colonisation qui constituent des Crimes imprescriptibles contre l’humanité. C’est clair que l’Afrique combattante veut une rupture positive pour l’autonomie politique, économique et monétaire de la zone francophone et des rapports transparents gagnants-gagnants entre partenaires fiables et crédibles pour les intérêts fondamentaux des peuples africains. L’Afrique cherche des relations transparente et vertueuse et non des liens avec l’impérialisme et le néocolonialisme.