Le président de la République islamique d'Iran, Ebrahim Raïssi, a rencontré ce lundi 5 juin à Varamin, sud de Téhéran, des représentants du Congrès national en charge de la commémoration du soulèvement populaire du 15 Khordad 1963, appelant à un travail culturel plus important en vue de faire la lumière sur les causes et motivations profondes de ce mouvement de révolte, en opposition au régime dictateur de l'époque et épaulé par les Etats-Unis, et qui a conduit à la glorieuse victoire de la Révolution islamique en 1979.
Ainsi, le président iranien a noté qu'une attention particulière devait être accordée à la présentation des causes fondamentales du soulèvement du 15 Khordad, un tournant dans l'histoire de l'Iran, soulignant que le potentiel des étudiants universitaires et des intellectuels devait être mis à profit pour atteindre un objectif aussi important.
Le président iranien est revenu sur la présence des habitants de la ville de Varamin à l’événement historique du 15 Khordad, précisant que le jour où les habitants de cette ville ont lancé leur mouvement, le régime surarmé des Pahlavi était en face d'eux, mais qu'ils n'avaient pas hésité à sacrifier leurs vies dans l'espoir d'un changement pour la nation.
Ailleurs dans ces remarques, le président Raïssi a souligné que les services rendus ainsi que les acquis de la Révolution islamique devraient être énumérés via tous les moyens de communication et les plateformes de réseaux sociaux.
La République islamique d’Iran commémore ce 5 juin, le 60e anniversaire du soulèvement du 15 Khordad, où des dizaines de milliers d'Iraniens sont descendus dans la rue pour manifester contre l’arrestation du regretté fondateur de la République islamique, l’imam Khomeini, après qu'il eu prononcé un discours censurant avec véhémence le Shah soutenu par l’Occident et le régime israélien.
Les manifestations des 5 et 6 juin 1963 dans plusieurs villes iraniennes, dont Qom, Téhéran, Shiraz, Mashhad et Varamin avaient été impitoyablement réprimées et des dizaines de personnes ont été tuées.
Le soulèvement a ouvert un nouveau chapitre dans la résistance populaire contre le régime Pahlavi et le Shah déchu d’Iran, Mohammad Reza Pahlavi.
Le soulèvement n'a cependant pas empêché une répression brutale, avec une série d'arrestations, d'emprisonnements et d'exécutions de dissidents, qui ont conduit à de nouvelles vagues de manifestations dans tout le pays et pendant des années; des années tout au long des quelles l'Ayatollah Khomeini était en exil en Irak, en Turquie et en France, depuis où il a dirigé un mouvement populaire, qui a finalement renversé le Shah et conduit à la victoire de la Révolution islamique, en février 1979.
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