L’Iran aurait bientôt accès à 6,7 milliards de dollars de ses avoirs au Fonds monétaire international (FMI), a fait savoir, jeudi 1er juin, le gouverneur de la Banque centrale de la République islamique d’Iran (CBI), Mohammad Reza Farzin, en marge de ses rencontres avec les hauts responsable du FMI à Washington.
Actuellement, l’Iran a disposé de 4,8 milliards de droits de tirage spéciaux (DTS), ce qui équivaut à 6,7 milliards de dollars, a déclaré M. Farzin, ajoutant que ces ressources peuvent être utilisées rapidement pour aider à améliorer encore la situation économique du pays.
Le gouverneur de la Banque centrale de la RII a souligné qu’à différents moments où l'économie mondiale était confrontée à la récession, le FMI crée des liquidités intitulées « Allocation de droits de tirage spéciaux (DTS) » dans le but d’aider ses membres à faire face à leur récession économique.
Ailleurs dans ses remarques, M. Farzin a appelé le FMI à soutenir le renforcement des programmes bancaires internationaux pour l’expansion des relations économiques et des échanges commerciaux avec les pays.
À ce propos, on rappellera que le FMI a récemment publié un rapport indiquant une augmentation de 141 milliards de dollars du produit intérieur brut (PIB) de la République islamique d'Iran en 2022, faisant de l'économie iranienne la 22e plus grande économie du monde en 2023.
Il est à noter que des dizaines de milliards de dollars de fonds iraniens ont été gelés dans plusieurs banques étrangères, en raison des sanctions américaines.
Les fonds sont principalement bloqués dans des banques en Corée du Sud, en Irak, en Chine, au Japon et en Inde, où l'Iran était en attente du paiement de ses livraisons de pétrole brut et d'autres produits énergétiques avant que les États-Unis n'imposent leurs sanctions à Téhéran en 2018.
Les sanctions américaines ont principalement ciblé la vente de pétrole brut par l'Iran et sa capacité à effectuer des transactions en dollars dans le système bancaire mondial.