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La Corée du Nord confirme l'échec du lancement d'un satellite de reconnaissance militaire

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La Corée du Nord a lancé son premier satellite de reconnaissance, le mercredi 31 mai 2023. ©EPA

La tentative de la Corée du Nord d'envoyer un satellite de reconnaissance militaire dans l'espace a échoué mercredi 31 mai lorsque le deuxième étage de la fusée a mal fonctionné, a déclaré l'Agence centrale de presse coréenne (KCNA), ajoutant que Pyongyang prévoyait d'effectuer un deuxième lancement dès que possible.

« La nouvelle fusée du véhicule satellite, Chollima-1, s'est écrasée dans la mer de l'Ouest alors qu'elle perdait sa propulsion en raison d'un démarrage anormal du moteur du 2e étage après la séparation du 1er étage pendant le vol normal », a déclaré KCNA.

Le rapport indique que « la fiabilité et la stabilité du nouveau système moteur » étaient « faibles » et le carburant utilisé « instable », ce qui a conduit à l'échec de la mission.

L'Agence nationale de développement spatial de Corée du Nord a déclaré qu'elle enquêterait sur l'échec « de toute urgence » et effectuerait un autre lancement après de nouveaux tests, a rapporté KCNA.

L'Administration nationale du développement aérospatial (NADA) de la Corée du Nord a confirmé plus tôt dans la journée que « le nouveau lanceur de satellite, Chollima-1 (cheval ailé en français), a été lancé comme prévu le matin du 31 mai à 6h27, en transportant le satellite de reconnaissance militaire Malligyong-1 (télescope capable de détecter un objet à 10.000 lis en français) depuis la base de lancement de satellites de Sohae située dans le comté de Cholsan, dans la province du Pyongan du Nord ».

« La fusée de type Chollima-1 effectuait un vol normal mais après la séparation du 1er étage, une perte de propulsion due à une anomalie dans l'allumage du moteur du 2e étage a causé sa chute en mer Jaune », a détaillé la NADA.

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Selon un porte-parole de la National Aerospace Development Administration, la cause de l'échec est en cours d'investigation par les scientifiques, les techniciens et les spécialistes de l'institut.

Les responsables nord-coréens ont confirmé qu'un deuxième lancement aurait lieu « dans un proche avenir » une fois que les autorités seront en mesure de corriger les problèmes techniques, après avoir effectué de nouveaux tests inter-étages.

George William Herbert, professeur adjoint au Centre d'études sur la non-prolifération de l'Institut Middlebury, a déclaré que les images montraient au moins une partie d'une fusée, y compris une section « inter-étage » conçue pour se connecter à un autre étage.

Herbert a déclaré qu'il s'agissait probablement d'une fusée à carburant liquide et de l'objet rond et brun à l'intérieur d'un réservoir de propulseur pour le carburant ou l'oxydant.

Le lancement d'une fusée par la Corée du Nord a déclenché une série de systèmes d'alerte d'urgence et de sirènes au Japon et en Corée du Sud alors que la population des deux pays étaient invités à se mettre à l'abri. Peu de temps après la diffusion des premiers rapports, le ministère sud-coréen de l'Intérieur a reconnu avoir émis des avertissements « erronés » à Séoul.

Les États-Unis se sont joints à la Corée du Sud et au Japon pour condamner le lancement, le qualifiant de « violation éhontée » de plusieurs résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU.

Pendant ce temps, un porte-parole du Secrétaire général des Nations unies a affirmé que la Corée du Nord n'était pas autorisée à lancer des missiles.

« Le Secrétaire général condamne fermement le lancement d'un satellite militaire effectué par la République populaire démocratique de Corée », a lancé Stéphane Dujarric, porte-parole du patron onusien, dans un communiqué.

Avant de lancer le satellite, la Corée du Nord a annoncé qu'elle allait lancer un satellite de reconnaissance en riposte aux exercices militaires en cours près de la péninsule coréenne.

La Corée du Nord reste très ferme sur son programme de développement de missiles afin de défendre la nation contre l'agression américaine illustrée par ses exercices militaires continus et le déploiement d'armes nucléaires dans la péninsule coréenne.

La semaine dernière, les armées sud-coréenne et américaine ont entamé des exercices de tirs réels, sous prétexte d’une « attaque à grande échelle » de la Corée du Nord.

Mardi 30 mai, Ri Pyong Chol, vice-président de la Commission militaire centrale du Parti des travailleurs au pouvoir en Corée du Nord, a indiqué que Pyongyang ressentait « le besoin d'étendre les moyens de reconnaissance et d'information et d'améliorer divers moyens de défense et d'information » dans le but de renforcer sa préparation militaire.

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Le responsable nord-coréen a également accusé les États-Unis de mener « des activités d'espionnage aérien hostiles sur la péninsule coréenne et dans ses environs ».

Pyongyang continue à développer ses programmes d'armement, a rapporté KCNA vendredi, qualifiant cette décision de « droit légitime d'un État souverain à disposer de moyens d'autodéfense plus puissants » pour parer « des situations graves et des menaces potentielles ».

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SOURCE: FRENCH PRESS TV