Des milliers de colons israéliens ont manifesté ce mardi 23 mai pour protester contre le projet du Premier ministre israélien d'allouer des fonds publics pour soudoyer le soutien de ses alliés politiques extrémistes.
Les manifestants battant des tambours ont défilé à travers Qods jusqu'au Parlement (la Knesset) accusant la coalition au pouvoir de « piller » l'argent public.
Les manifestants ont fustigé le Premier ministre du régime israélien Benjamin Netanyahu pour avoir cherché à allouer d'énormes sommes dans le budget annuel au bien-être des Israéliens ultra-orthodoxes.
Les manifestants se sont rassemblés devant le Parlement alors que la législature était sur le point de voter sur le budget.
Lundi, Netanyahu a annoncé que Tel-Aviv accorderait aux hommes juifs ultra-orthodoxes mariés engagés dans des études religieuses un total de 250 millions de shekels (67,5 millions de dollars). La subvention faisait partie d'un accord de dernière minute avec l'un des partis ultra-orthodoxes de la coalition du régime de partis politiques d'extrême droite et ultra-orthodoxes pour assurer le soutien du parti au budget.
Les manifestants scandaient, battaient des tambours et soufflaient dans des cornes accusant le Premier ministre de « piller » l'argent public pour s'attirer les faveurs de ses alliés.
La manifestation a été organisée par le même groupe d'activistes, qui protestent depuis janvier contre le plan tout aussi controversé du cabinet visant à « réviser » le système judiciaire du régime israélien.
Dans le cadre de ce programme, Netanyahu cherche à donner plus de poids au cabinet extrémiste du régime dans le processus de nomination des juges de la Cour suprême, tout en cherchant à donner aux hommes politiques et au Parlement les moyens d'annuler les décisions de la cour.
Depuis l'annonce du projet de cette réforme début janvier, des centaines de milliers de personnes se réunissent toutes les semaines pour dénoncer le texte et conspuer le cabinet formé en décembre par Netanyahu.
Confronté à une pression publique écrasante, y compris les plus grandes manifestations jamais vues dans les territoires occupés de la Palestine ainsi que plusieurs grèves, Netanyahu a été contraint d’annoncer une pause dans le plan le 27 mars pour permettre des pourparlers sur les réformes.