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L'Afghanistan n'a pas autorisé l'équipe technique iranienne à mesurer la quantité d'eau à l'Hirmand

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Le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian lors d'une visite dans la province iranienne du Sistan-Baloutchistan, le 18 mai 2023. ©Mfa.ir

Téhéran dénonce la non-autorisation de l’administration au pouvoir en Afghanistan à la visite des délégations techniques iraniennes à se rendre en amont de la rivière Hirmand pour « évaluer » l'affirmation des autorités afghanes sur son faible débit actuel. 

Alors que jeudi 18 mai le président iranien, en visite dans la province du Sistan et Balouchestan, a fortement averti contre cette non-coopération, le ministre des Affaires étrangères a annoncé dans un récent Tweet qu'il avait à plusieurs reprises demandé aux autorités afghanes de remplir leurs obligations conformément au traité de l'Hirmand et de fournir la possibilité aux équipes techniques iraniennes de mesurer le niveau d'eau. Un engagement jusqu'ici non tenu a déploré le diplomate iranien.

Egalement en visite dans la province du Sistan et Balouchistan jeudi, le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian, a spécifiquement demandé aux autorités afghanes d'« ouvrir les vannes du barrage Kajaki », l'un des principaux barrages hydroélectriques d'Afghanistan, pour laisser « couler l'eau » vers l'Iran. Ceci en allusion au barrage de la rivière Hirmand, longue de 1.150 km qui prend sa source au centre de l'Afghanistan dans les montagnes de l'Hindou Koush à l'ouest de Kaboul, traverse la frontière et permet d'irriguer de larges terres agricoles au Sistan-Baloutchistan. 

Pour le haut diplomate iranien, le principal moyen de confirmer l'absence d'eau derrière le barrage est de procéder à des inspections techniques et objectives par des experts et non pas d'émettre des déclarations politiques.

« Une délégation technique du ministère iranien de l'Énergie et de la partie afghane devrait visiter conjointement le barrage de Kajaki et mesurer la situation de l'eau, libérer l'eau et voir si cette eau entre ou non dans la région du Sistan », a-t-il précisé.

Amir-Abdollahian a ajouté qu'« en vertu du traité, il s'agit d'un droit naturel du Sistan et nous nous occupons sérieusement de cette question ».

Le gouvernement taliban a quant à lui qualifié de nuisibles les fréquentes demandes de partage de l'eau formulées par les responsables iraniens.

Ce alors que jeudi, le président iranien a adressé une sévère mise en garde au gouvernement taliban, demandant à Kaboul d'accorder leurs droits aux habitants de la province iranienne du Sistan-Baloutchistan.

Alors que l'Afghanistan a évoqué des facteurs climatiques pour la réduction des volumes fluviaux, la présidence iranienne est restée ferme sur sa demande :  « Si nos experts confirment le manque d'eau, nous n'avons rien à dire, mais, dans le cas contraire, nous ne laisserons pas les droits de notre peuple être violés », a-t-il averti.

L'Iran et l'Afghanistan sont enfermés dans un conflit prolongé sur l'eau, qui les a empêchés de réaliser le vaste potentiel des relations commerciales bilatérales.

En 1973, les deux pays ont signé un accord de partage de l'eau sur le fleuve Hilmand, en vertu duquel l'Afghanistan s'engageait à fournir à l'Iran une moyenne de 820 millions de mètres cubes d'eau par an.

L'Iran a critiqué à plusieurs reprises l'Afghanistan pour ne pas avoir respecté l'accord dans sa lettre et dans son esprit.

La construction de nombreux projets hydroélectriques sur le fleuve, notamment le barrage de Kamal Khan dans la province de Nimrouz et le barrage de Kajaki, à 160 km au nord-ouest de la province de Kandahar, a rendu le différend encore plus âpre.

En juillet dernier, le président Raïssi a appelé à une poursuite « sérieuse » des droits du pays sur l'eau de la rivière Hirmand, appelant les ministres des Affaires étrangères et de l'Énergie à aborder la question en priorité.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV